Auteur : Claude GÉRARD
BABELIO AVIS DES LECTEURS
AUTRES AVIS ET CRITIQUES
Cet ouvrage présente les Pays de Lorraine, le climat, la valeur des terres, l'héritage. Les caractères originaux de la maison Lorraine. L'évolution historique. L'organisation interne. Les matériaux. Les modes de construction. Description régionale : le Barrois et le Verdunois, l'Argonne Lorraine, le Pays de Montmédy, les Woëvres, Le Pays-Haut et le Jarnisy, le Thionvillois, le Warndt et ses abords, le Pays de Bitche, le Saulnois et le Pays des étangs, le Pays Messin, la Haye et le Toulois, le Vermois et le Lunévillois, le Xaintois, les Pays de Vaucouleurs et de Neufchâteau, la Vôge et ses abords, la Plaine sous-vosgienne, le Pays de Sarrebourg, le Bassin de Saint-Dié, les Hautes-Vosges. Une bibliographie.
EXTRAIT
LE PAYS DE MONTMÉDY
Les constructions
Les caprices de la frontière placent des villages de la Lorraine belge (formant ce qu'on nomme « la petite France ») plus au Sud que ceux des environs d'Avioth : on va de l'un à l'autre sans hiatus car l'habitat mêle les caractères wallons et ardennais aux lorrains. Le taux de groupement est voisin de 100 %, les plus grosses exploitations restent intégrées aux villages, il y a autant de villages-rues que de plans plus libres à rues croisées mais la jointivité y est très régulière pour les premiers, en groupes de douze à quinze maisons, occasionnelle pour les seconds. Les usoirs supérieurs ou égaux à cinq mètres pour plus de la moitié ne sont jamais cadastrés :
ils portent bien moins de fimbrières (fumières) que de tas de bois. Quelques villages ont adopté le plan en damier voulu par leur seigneur après incendie ou destruction de guerre.
Les maisons en profondeur sont partout moins d'un tiers du total et le plus souvent une sur dix : même mitoyennes, les maisons larges bordent les rues, presque toutes avec un étage dans la partie Nord et les villages belges voisins en minorité au Sud. La pierre jaune de Montmédy colore toutes les façades et le mode de construction des toits est peut-être le signe discriminant de cet habitat : ils sont encore à faible pente (21°) au Sud de la Chiers pour plus de 80 %, dont une moitié conserve les tuiles creuses, ce qui laisse place à côté d'eux à des toits de tuiles mécaniques plus hauts (reconstruits ?). Au delà de la Chiers, moins de 60 % des toits bas avec des survivances de tuiles creuses mais l'ardoise ardennaise sur pentes de 35° a conquis un tiers ou moitié des toits.