François JOUFFRE

Fils de paysans, j’ai grandi sur le plateau Ardéchois, avant de partir étudier dans le domaine de l’agriculture, du développement territorial, puis de la culture en milieu rural. C’est à cette occasion que j’ai pu réaliser un mémoire qui était en réalité un «diagnostic culturel de territoire» destiné aux élus, avec comme finalité la mise en œuvre d’une politique culturelle locale, destinée aux habitants ainsi qu’aux visiteurs de la région.

Promouvoir «la culture» (au sens pour moi de : l’éveil, l’ouverture, la sensibilité, l’esprit critique, le lien social…), démontrer tous les jours que c’est un pilier, un liant du territoire, au même titre que les autres activités socio-économiques, est un processus long et semé d’embûches.

Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir travailler sur le territoire dans le domaine agricole qui m’est cher, et de m’investir dans des associations locales développant des activités reliées au monde du spectacle vivant.

Et je me considère sincèrement comme un privilégié.

Combien de jeunes de ma génération rêvent d’un retour au pays ? Plus qu’on ne le pense selon moi.

Si l’agriculture et le tourisme sont et seront les deux mamelles du plateau Ardéchois, le développement de la troisième, la culture, consolidera le tout, et entretiendra la flamme, l’envie… Même lorsque l’on a froid, l’hiver.