Présentation : Bernard BOUCHEIX
Auteur : Maurice ROSTAND
BABELIO AVIS DES LECTEURS
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À travers la pièce de Théâtre de Maurice Rostand sur le Général Boulanger donné Porte Saint
Martin à Paris en 1931 vous allez entrer dans cette histoire romanesque qui bouleversa l’Europe
toute entière. La Narratrice de cette tragédie politico-amoureuse n’est autre que la Mère Quinton qui
fut, dans sa jeunesse la célébrissime « Belle Meunière » soeur douairière gardienne de cette grande
histoire d’amour entre « L’empereur des Amoureux » et « la Dame aux oeillets rouges ». Vous comprendrez pourquoi à la Belle Époque Marie Quinton devint une légende vivante, l’auvergnate la plus
connue au monde et une aubergiste de renommée internationale.
Bernard Boucheix
EXTRAIT
Le Général Georges Boulanger Celui que l’on surnomma « le Général Revanche » ou « le Brave Général », manqua de prendre le pouvoir grâce à son incroyable popularité et à son mouvement si rassembleur !
Renonçant à franchir le pas d’un Coup d’État, Boulanger fut finalement vaincu par une République aux scandales retentissants.
Né le 29 avril 1837 à Bourg-des-Comptes, fils d’un avoué breton et d’une aristocrate écossaise, il devint jeune saint-cyrien en 1855. Le courage du sous-lieutenant Georges Boulanger fut remarqué lors de batailles en Kabylie, en Italie (où il fut très grièvement blessé d’une balle qui lui traversa la poitrine), en Cochinchine ou au Cambodge. Promu capitaine, il fut à nouveau blessé devant Paris par les Prussiens, puis devant Paris, par les Communards en 1871. Il termina l’année comme lieutenant-colonel ; les notes de ses supérieurs sont éloquentes : « caractère hautain, s’appréciant lui-même d’une façon légèrement exagérée ».
Ambitieux, cet amateur de chevaux et de jolies femmes va obtenir ses étoiles en 1880 et devenir, à quarante-trois ans, le plus jeune général de brigade de l’armée française. De son voyage accompli en Amérique pour diriger une mission militaire française, il retirera la découverte d’une arme fantastique : la publicité, grâce à laquelle il lancera plus tard son mouvement. Directeur de l’Infanterie au ministère de la Guerre, Boulanger est considéré alors comme « un général républicain ». Pour un temps général de division commandant les troupes françaises en Tunisie, il est nommé, début 1886, Ministre de la Guerre. Ce poste est pour lui un marchepied ce qui ne l’empêcha pas d’être un bon ministre.
Comprendre Boulanger, c’est savoir le replacer dans le cadre anti allemand de l’époque où il incarne le coq gaulois qui toise l’aigle teuton. Son patriotisme revanchard coïncide avec le climat ambiant.
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