L'ouvrage de référence sur l'architecture auvergnate rurale. Une architecture au service de l'homme. Un ouvrage magnifique et incontournable !
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ATTENTION CE TITRE EST BIENTÔT ÉPUISÉ
Auteurs : Luc Breuillé - Richard Dumas - Roland Ondet - Patrice Trapon
Version numérique disponible
Tout au long de cette étude, nous découvrirons une architecture à l'image de l'homme : simple et vraie, mais nullement dénuée d'originalité. Pourtant, la maison paysanne n'est pas un fait exceptionnel, elle est seulement le fruit d'une étroite complicité entre l'homme et la nature. Homme de la terre, le paysan a toujours su tirer parti de ce qu'elle lui offrait, il y a puisé sa maison. Homme de devoir, respectueux des règles et d'une tradition, il a su perpétuer la forme, tout en l'adaptant à ses nouveaux besoins. Homme de sagesse enfin, il a toujours su concilier un fonctionnalisme obligé avec un certain désir de paraître. Toutefois, sous prétexte d'une réussite confirmée, il serait vain de vouloir calquer nos maisons sur celles d'autrefois. Il faut, au contraire, imaginer une architecture à notre mesure, adaptée à nos moyens et à nos exigences contemporaines, comme l'ont fait en leur temps nos aïeux.
Extrait
Fermes à annexes groupées
Bien que ce type d'organisation se rencontre dans les petites et moyennes exploitations, c'est dans les grosses fermes qu'il est le plus fréquent. Le propriétaire plus riche élève sa maison en lui donnant un étage. C'est alors la forme d'architecture rurale la plus évoluée, avec dissociation de l'habitation et des bâtiments d'exploitation, la maison s'installant entre quatre murs dégagés et sous un toit le plus souvent à quatre pans. Ce type d'habitat se rencontre essentiellement dans le Nord de la Châtaigneraie, le bassin d'Aurillac, le Salersois, le Carladez, les plateaux du Nord, les Dores et parfois en Aubrac. Devant la ferme s'étend une cour assez grande, autour de laquelle sont disposés sans ordre apparemment précis, une ou deux granges-étables, le four, la porcherie, le poulailler, l'écurie et le logement des domestiques. A côté de la ferme se trouve un grand jardin. Quelques marches s'élèvent vers la porte d'entrée à doubles battants dont l'encadrement est souvent mouluré. Cette porte donne sur un couloir d'où un escalier, généralement de pierre, monte vers le premier étage. De part et d'autre de l'entrée, la salle commune et le salon sont séparés par un mur de refend. L'intérieur y est assez riche et le petit salon devient parfois luxueux. A l'étage, les chambres que le propriétaire habite, s'ouvrent sur la façade principale et sont disposées selon la même organisation symétrique avec une ou deux chambres de chaque côté de l'escalier. Souvent, l'arrière de la maison est occupé par de petites pièces faiblement éclairées servant de débarras. A cette maison dite de « maître », héritière du style classique avec sa belle façade ordonnancée, viennent parfois se greffer les signes d'une certaine richesse : tour d'angle, échauguette. Dans bien des cas, l'ayguière en saillie fait l'objet d'une tourelle haute et carrée avec une toiture en poivrière ou pyramidale. Ces appendices recherchés font, bien souvent, assimiler ces bâtisses paysannes aux logis nobles, tant la parenté est évidente. Cependant, toutes ces maisons n'étaient pas toujours uniquement à vocation paysanne. Un certain nombre de propriétaires cumulaient à la fonction d'éleveur le métier de notaire, de médecin, de géomètre, etc. ceci expliquant certainement « l'embourgeoisement » architectural de la maison d'habitation.
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