La veillée

Reproduction d'une peinture de Victor Fonfreide

LA VIE D'AUTREFOIS
Intérieur Auvergnat

Dans la grande salle de ferme, des hommes attablés discutent.
Occasion pour le peintre de camper quelques attitudes bien observées, d'étudier le grand chapeau sous tous les angles et surtout de disposer figures et décors, ombres et lumières, courbes et droites, en une heureuse et savante composition au lavis.

Occasion pour nous d'évoquer l'"oustal", la salle unique, à la fois chambre et cuisine, aux murs épais, au sol dallé de larges pavés de pierre, où vivait la famille paysanne. La monumentale cheminée abritait sous son manteau de pierre largement débordant, le vaste "cantou". Une haute horloge flanquait la cheminée, et nous apercevons, fermé de panneaux de bois et d'une courtine d'indienne, le premier des lits-placards dont la file occupait la plus longue paroi de la pièce. Aux poutres enfumées pendaient des quartiers de lard, des chapelets d'andouilles et des planches sur lesquelles séchaient les "cabecous". La table massive flanquée de deux bancs nous montre son grand tiroir panetier.

Pour une discussion autour d'un verre de vin, il est naturel que seuls des hommes soient attablés. Mais il en était de même pour les repas et ce tableau nous invite donc à évoquer aussi le caractère patriarcal de la civilisation d'alors. Les femmes avaient un rôle effacé et ne se mettaient pas à table. Le père, paterfamilias, maître incontesté-de toute la maisonnée, "lou mestre" siégeait vers le haut bout, près du vaste tiroir qui bloquait la tourte de pain bis.

Il distribuait à la ronde les tranches qu'il y taillait ; enfants et domestiques attendaient pour manger qu'il eût commencé, et pour se lever de table, qu'il eût donné le signal en fermant son couteau d'un claquement sec.

LA VEILLEE

Cette autre scène d'intérieur a pour cadre justement ce "cantou" qui, l'hiver, était le centre, le cœur de la maison. Il accueillait pour la veillée famille et voisins et on venait même de loin, un jour chez l'un, un jour chez l'autre.

On dansait, on plaisantait, on chantait : les femmes filaient la quenouille et les vieux racontaient de terribles histoires : la lumière que donnait le feu de bois laissait de grandes zones d'ombre propices aux frayeurs des enfants.

Victor Fonfreide (1872 - 1934) peintre de l'Auvergne ancienne et paysanne 

L'Auvergne de Victor Fonfreide, c'est la "Grande Auvergne" l'Auvergne véritable, l'Auvergne de la Terre, de cette terre qui fait les hommes rudes de nos montagnes volcaniques.

• Poster de 55,5 x 41,5 cm
• Papier épais très légèrement ivoire
• Envoyé roulé dans un tube en carton
• Reproduction du tableau Labour sur la Planèze (52 x 81 cm)

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