Auteur Baron de Reyvialles
Éditions ARVERNES
VERSION NUMERIQUE DISPONIBLE
IN MEMORIAM,
Épouses et mères meurtries, vos complaintes résonnent encore des entrailles du peuple des Arvernes. Veuves éplorées, vos larmes ne suffiront pas à remplir la détresse qui vous anime et l’injustice qui vous frappe. Fils et filles sacrifiés, d’une Nation douloureuse, que reste-t-il de vos tourments ? Souvenez-vous qu’aux siècles derniers, une trentaine de Boucheix ont donné leur vie sur le champ de bataille. Entendez le souffle du vent dans les arbres, d’âmes en souffrance. Cœurs blessés de pauvres vies humaines inachevées. Braves soldats, votre lignée garde en mémoire, l’honneur et la gloire d’une patrie reconnaissante pour l’éternité.
EXTRAIT
« Ombres de la nuit, enveloppez-moi
de ténèbres aussi profondes que ma détresse.
Couvrez-moi de votre voile le plus épais
pour me dérober aux regards.
Ô mort, viens secourir ta victime
qui aspire à la douceur du tombeau »
« With darkness deep as is my woe
hide me, ye shades of night.
Your thickest veil around me throw,
Concealed from human sight ;
Or come thou, Death, thy victim save,
Kindly embosomed in the grave. »
Air « With darkness deep » dans Théodora.
Oratorio en trois actes composé en 1749
par Georg Friedrich Haendel (1685-1759),
sur un livret de Thomas Morell (1703-1784),
créé le 16 mars 1750 au Théâtre royal de Covent Garden à Londre
Mort pour la France
« Mort pour la France » est une mention honorifique à titre posthume, rajoutée officiellement sur l’état-civil du préposé afin de reconnaître son sacrifice au service de la Nation.
L’attribution de celle-ci est régie par des articles du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre.
Instituée pendant la Première Guerre mondiale, elle confère aux victimes une reconnaissance et un statut par-ticulier.
Ce dernier est octroyé aux bénéficiaires civils ou mi-litaires tués au combat. Mais également morts après les conflits suite à des blessures, des maladies, de mauvais traitements, d’accidents… dont la guerre en est la cause.
Cela donne droit à une sépulture individuelle et per-pétuelle dans un cimetière militaire aux frais de l’État, l’inscription sur les monuments aux morts de la commune de naissance ou du dernier domicile et du champ de ba-taille. Elle octroie la gratuité des droits de mutations par décès, une pension de veuve de guerre, la reconnaissance des enfants comme pupilles de la Nation… Ce sont bien-là les lots de consolation de l’État en mémoire de nos valeu-reux soldats.