Auteurs : Jean-Louis BOITHIAS et Corine MONDIN
BABELIO AVIS DES LECTEURS
Oublieux d'un bon nombre de procédés de construction traditionnels, notre dernier quart de siècle n'en a pas moins conservé - parfois de façon très complète - un patrimoine immobilier d'une grande valeur, alliant à un panorama étendu des deux ou trois siècles passés, un éventail régional des plus diversifiés. L'acte de bâtir - en Normandie comme ailleurs - est donc avant toute chose, une lutte permanente avec le matériau qu'il s'agit de stabiliser dans les trois dimensions de l'espace. Il est la résultante de calcul et de savoir-faire artisanaux entérinés par des siècles d'usage quotidien généralisé. Les ouvrages proposent une présentation des pays de Haute-Normandie et Basse-Normandie, les caractères originaux des maisons rurales, les éléments et matériaux du bâti, ainsi qu'une description régionale. Abondamment illustrés, ces cahiers constituent une contribution importante à un inventaire régional.
EXTRAIT
Les constructions
L'arrondissement, tout comme celui de Broglie plus vers l'ouest, livrait des grès d'excellente qualité et de durs silex, employés dans les maçonneries locales. Pour le reste, le paysage architectural est celui d'un habitat type transition, partagé entre les dernières réminiscences de la cour ouverte à chaumières dispersées, et les prémices d'une architecture plus refermée sur elle-même incluant une part croissante de matériaux durs (pierre, brique, etc.).
Le pays
À la latitude d'Évreux s'étendait jadis un "pagus" historique auquel cette ville donnait son nom : l'Évrecin (Pagus Ebroicensis). Aujourd'hui disparue, absorbée au Nord et au Sud par les plaines du Neubourg et de Saint-André, cette contrée réputée une des plus sèches de Normandie, couvrait la plaine située à l'est d'Évreux et, à l'Ouest, les abord boisés de forêts d'Évreux et de Conches. Annonçant les horizons plus sombres du Perche normand, cette région est un peu moins riche que la précédente.