Mille et cent croix en Lorraine méridionale - Entre Meuse et Moselle

Éditions CRÉER

Inventaire des croix de Lorraine méridionale. Études des personnages des calvaires.

1C-CRT014
INT-1-CRT014
INT-2-CRT014
4C-CRT014

30,00

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Description

Auteur : Jacqueline DESMONS
Préface Marie-Claire BURNAND, ancien professeur d'Histoire de l'art médiéval à l'Université de Nancy 2

BABELIO AVIS DES LECTEURS

PRÉFACE 

Comment un ouvrage aussi complet, aussi érudit, sur un sujet aussi pointu, peut-il être l' œuvre de la géologue qu'est Jacqueline Desmons? Cela n'aurait pas été possible sans un ensemble de circonstances, le goût de la nature et des promenades que donne cette spé­cialité, la curiosité et l'amour du travail de Jacqueline et une solide formation universitaire qui lui avait appris comment appréhender et traiter un sujet. 

La géologie amène à arpenter les chemins, ce que l'auteur a fait d'abord dans les Alpes pour ses études et son métier de chercheur, ensuite par goût et curiosité. Elle s'est beau­coup promenée dans les forêts lorraines lors de ses loisirs, s'intéressant aux chants des oi­seaux, rencontrant des croix de chemin ou d'accident, si émouvantes. La documentation réunie sur celles-ci l'a poussée à proposer ses services, comme bénévole, à l'Inventaire de Lorraine, rue du Haut-Bourgeois, où elle a rencontré Marie-France Jacops, puits de science sur l'art lorrain, à laquelle elle rend hommage dans son avant-propos. Le service de l'In­ventaire fournissait le matériel photographique et les tirages en échange des prises de vue, repérages et notices sur les croix. Le contrat dura plusieurs années. Elle continua ensuite ses périples de façon à réunir une documentation et des photos sur près de mille cinq cents croix de la plus grande partie du sud de la Lorraine (cf. ses cartes). 

Au cours de sa retraite, elle envisagea de s'en servir pour une publication. Elle aurait pu la concevoir comme un catalogue, par ordre alphabétique de communes, avec photos et notices. Cela aurait été bien plus simple mais aurait apporté beaucoup moins de nou­veautés. Elle préféra s'atteler à une synthèse rigoureusement composée, travail d'univer­sitaire, étudiant successivement la structure des monuments, leur iconographie, leur style, leur appartenance à de possibles ateliers. L'étude s'accompagne de cartes, statistiques, des­sins, encadrés, élargissant le propos à l'histoire générale de l'art. Les historiens de l'art y trouveront beaucoup d'aperçus nouveaux sur le sujet, souvent traité superficiellement jusque-là. Mais le texte est accessible à tous et elle a pensé aussi, en l'écrivant, aux habitants des villages qui porteront un regard nouveau sur ces témoignages de la foi de leurs ancêtres. 

Marie-Claire BURNAND, ancien professeur d'Histoire de l'art médiéval à l'Université de Nancy 2. 

 

Présentation

La Lorraine, dont les habitants ont gardé un fort sentiment d'identité régionale, a été le pays des ducs jusqu'à la mort de Stanislas en 1766 lorsque ses dernières parties passèrent définitivement à la France. Le Gothique flamboyant a rayonné au début du XVIe siècle et jusque dans la seconde moitié de ce siècle. La Renaissance a progressivement exercé une influence, plus ou moins tôt en fonction de l'ouverture vers la France. La partie méridionale de la Lorraine qui fait l'objet de ce livre, va de Toul à Monthureux-sur-Saône et de la vallée de la Meuse à celle de la Moselle, c'est-à-dire de Coussey- Neufchâteau à Charmes-Épinal. La première partie de l'ouvrage analyse la structure des croix, depuis le socle jusqu'au croisillon, et montre la diversité des formules utilisées. Dans le croisillon,le Christ, la Vierge et St Jean sont détaillés et l'évolution au cours des siècles soulignée. Sont aussi étudiés : le revers des croix avec une Vierge à l'Enfant, une pietà, plus tardivement une Immaculée Conception, des saints, des anges, des donateurs qui peuplent les croix surtout du XVIe siècle,les inscriptions ? dont de petites croix dites boulées ?, les écus, les croix d'accident et les croix de cimetière. La dernière partie tente des rapprochements entre croix, afin d'identifier sculpteurs et ateliers au fil des siècles. Au XVIe siècle l'atelier de Châtenois, d'autres ateliers de la région de Neufchâteau, un sculpteur de la Saône lorraine, celui des croix quadrilobées (cerclées) des environs de Charmes et d'autres ont spécialement exprimé leur ferveur. Après l'arrivée de la Renaissance dans la seconde partie du XVIe des caractères communs montrent aux XVIIe et XVIIIe siècles des foyers autour d'ateliers, ainsi que la diffusion de modèles. Les dévastations de la Révolution une fois passées, plusieurs sculpteurs sont identifiés au XIXe siècle. Les croix de marbriers,accompagnées de croix en fer, granite ou bois, domineront dans la seconde partie du siècle et au XXe.

 

EXTRAIT

La géologie des croix

La géologie régionale a de l'importance pour la nature lithologique des croix et aussi pour l'implantation des villages, des zones cultivées ou forestières. Le matériau constitutif des croix de pierre de la Lorraine méridionale se partage entre calcaires (62 %) et grès (36 %), la dolomie ne constitue qu'une infime fraction très locale et le reste est surtout constitué de granite. Cela confirme que la pierre, matériau lourd, était peu transportée, les temps n'étaient pas encore où les carrières locales ne seraient pas rouvertes et où des pierres seraient achetées à des milliers de kilomètres pour restaurer notre patrimoine monumental ou paver nos villes. D'innombrables petites carrières anciennes parsèment la région, presque chaque village avait la sienne où puiser des moellons pour le construction et des cailloux pour l'empierrement, dont les bancs étaient peu épais et souvent discontinus. Il ne faut pas envisager que le matériau en ait été extrait pour des croix. Les sculpteurs devaient en fait s'approvisionner dans la carrière de bonnes pierres de taille la plus voisine. Les niveaux stratigraphiques utilisés sont ainsi très peu nombreux dans ce pays de pierres tendres, non recristallisées, qu'est la Lorraine. Puis se posait la question du transport : fluvial si une rivière proche avait, au moins en période de hautes eaux, le tirant d'eau nécessaire, sinon le chariotet les bœufs...

Caractéristiques

  • Auteur : Jacqueline DESMONS
  • Préface Marie-Claire BURNAND, ancien professeur d'Histoire de l'art médiéval à l'Université de Nancy 2
  • Format 15 x 23,5 cm, épaisseur 24 mm
  • 288 pages
  • 0,8kg
  • Relié cartonné, gardes illustrées
  • 600 illustrations dont très nombreuses photographies en couleur
  • 13 cartes, 27 figures au trait et 7 diagrammes
  • Index et bibliographie
  • Poids: 0,8kg

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