1789-1794 La Révolution dans les Districts de Saint-Flour et Murat

Éditions CRÉER

Une étude riche et approfondie de cette période tumultueuse de notre histoire de France.

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Description

Auteur : Pierre CHASSANG

BABELIO AVIS DES LECTEURS      

  L'un de ses récents ouvrages, « Les pays de Saint-Flour et de Murat, dits de Saint-Flour Haute-Auvergne, des origines au XVIIIe siècle » présentait les événements petits ou grands, heureux ou tragiques qui ont marqué vingt siècles de leur histoire, en faisant sans cesse référence à des exemples locaux, en mettant en évidence l'évolution ou la permanence des mentalités et de la diversité des problèmes rencontrés dans leur vie quotidienne par des ancêtres lointains ou proches.         Celui qu'il propose aujourd'hui aux lecteurs qui aiment ce pays et aux passionnés d'histoire locale est la suite chronologiquement parlant de ce dernier ouvrage. « 1789-1794 La Révolution dans les districts de Saint-Flour et de Murat » fait partager les heurs et malheurs d'une période critique de l'histoire et cependant riche, idéaliste et bienfaisante, parfois aussi violente et injuste, dominée ici par la création du département du Cantal, par la fixation de son chef-lieu et de ses subdivisions, les districts, par la mise en place d'une nouvelle administration, par le problème insoluble de l'approvisionnement en subsistances, par les contraintes de la levée en masse pour la défense de la Patrie, par la question religieuse surtout, facteur de division, qui provoque l'assentiment ou, au contraire, une résistance active à la Constitution Civile du Clergé et à la déchristianisation, par le comportement des élites, plutôt modérées, avec des différences notables cependant suivant les districts et les cantons, par le vandalisme, les délations, les atermoiements, les revirements d'opinion en fonction de la couleur du temps, mais également les actes courageux et les applications sages et intelligentes des mesures révolutionnaires capables de conduire la société vers plus de liberté, de justice, d'égalité ?théorique. Toujours la relation des faits et dits s'appuie sur des exemples tirés des archives publiques, de papiers privés et d'actes notariaux passés au crible de la critique, avec les noms des personnages concernés, des lieux et lieux-dits où se sont déroulés les faits, dont la recherche dans le texte est facilitée par deux index.         Certes la Révolution ne s'arrête pas en thermidor an II ou juillet 1794. Mais malgré d'autres turbulences, elle s'essouffle après des Robespierristes, surtout dans cette région du Cantal. La masse des documents a incité l'auteur à ne pas dépasser cette date charnière pour proposer au lecteur un livre d'histoire aussi dense et complet que possible, respectueux autant que faire se peut de l'indispensable impartialité qui n'est pas indifférence. Que les époques troublées et dangereuses révèlent les hommes, ce livre en porte témoignage. Qu'il soit permis à l'auteur d'adresser ses plus vifs remerciements à la dévouée et talentueuse Pascale Moulier, qui a dessiné, entre autres, les tours découronnées de la cathédrale en couverture : tout un symbole !

EXTRAIT

        Dès le 22 décembre 1789, les constituants prescrivent le partage du royaume en départements (du vieux verbe ), découpés en districts, futurs arrondissements, eux-mêmes divisés en cantons groupant un certain nombre de communes administrées par des municipalités. Par décrets des 9 janvier et 16-23 février 1790, les limites du département sont fixées dans leurs grandes lignes, légèrement rectifiées ensuite en août 1790 et juin 1791.
        Du côté du Limousin et du Quercy, l'entente se réalise assez facilement. Avec le Rouergue, les difficultés ne se résoudront pas tout de suite : les paroisses de Lacalm et de Lacapelle-Chaniès, provisoirement englobées dans le canton de Chaudesaigues, opteront finalement pour l'Aveyron. Quant au Barrès, il restera d'autorité acquis à ce dernier département.
        Du côté du Gévaudan, la routine prévaut. Le 5 février 1790, on abandonne l'idée de choisir la Trueyre comme limite avec la Lozère, et le canton de Chaudesaigues reste partie intégrante du Cantal.
        Au nord-est, les cantons de Condat et de Champs sont distraits de la Basse-Auvergne pour être réunis au Pays des Montagnes, malgré les vives protestations des paroisses de Marcenat, de Condat et surtout de Montgreleix. En 1794 cependant, la paroisse d'Anzat-le-Luguet sera agrégée au département du Puy-de-Dôme et détachée pour cela du canton d'Allanche. A l'est le district de Brioude sera inclus dans le département de la Haute-Loire.
        Les principale paroisses de Basse-Auvergne réunies à la Haute-Auvergne pour former le département du Cantal seront donc : Champs incorporée au district de Mauriac, Chanet, Charmensac, Condat, Marcenat, Montgreleix, Pradiers inclues dans le district de Murat, Auriac, Bonnac, Celoux, Fournols (Rezentières), La Chapelle-Laurent, Laurie, Leyvaux, Massiac, Molèdes, Molompize, Rageade, Saint-Mary-le-Plain, dans celui de Saint-Flour. De plus quelques paroisses, qui appartenaient  à l'Election de Saint-Flour sous les rapports financiers et administratifs, tout en étant en dehors de la prévôté et de l'ancien bailliage des Montagnes, sont comprises dans le département : il s'agit des paroisses de Chazelles, de Lastic, de Peyrusse, de Saint-Mary-le-Cros, de Saint-Poncy, de Soulages, de Védrines-Saint-Loup, de Vieillespesse, et de Vèze.
        L'évêché de Saint-Flour est lui aussi circonscrit par les limites du département. Il perd la plus grande partie des  archiprêtrés de Brioude, de Langeac et de Blesle, mais gagne celui de Mauriac.
        Le nom du  apparaît pour la première fois dans un décret du 4 mars 1790. On lui a donné comme nom celui de l'immense cône volcanique qui occupe son centre. Enfin, dernière réforme administrative d'importance : en 1926, l'arrondissement de Murat, trop peu peuplé, sera supprimé et englobé dans celui de Saint-Flour qui s'étendra ainsi sur tout l'est du département.
        
        Ce sont les districts de Saint-Flour et de Murat pendant la Révolution française (1789-1801), qui feront l'objet de notre étude. De très nombreux travaux historiques ont été consacrés à la révolution dans le département du Cantal, mais aucune étude d'ensemble à notre connaissance. Cette histoire de la Révolution reste donc à faire, nous nous sommes quant à nous limité plus modestement à celle de cette partie orientale du département qui, nous le verrons, se serait volontiers détachée du Cantal occidental, et plus précisément de sa ville phare, Aurillac, pour se tourner vers le Brivadois et la Haute-Lozère, afin de former avec eux un département distinct. Cette tentative de scission faillit coûter cher à la cité épiscopale, éphémère chef-lieu du Cantal.
        Le district de Saint-Flour comprenait les cantons de Chaudesaigues, Massiac, Pierrefort, Ruines, Saint-Flour, Tanavelle, celui de Murat trois cantons seulement : d'Allanche, de Condat, de Murat. Autrement dit le territoire constituant l'arrondissement actuel de Saint-Flour.
      
        Nous ne reviendrons pas en détail sur les situations économique et sociale des  à la veille de la Révolution, situation que nous avons largement présentée dans notre précédent ouvrage. Résumons ici simplement les handicaps que nous avions constatés et déplorés :  l'ingratitude d'une nature au relief tourmenté et au climat rude, l'isolement de la contrée, l'archaïsme d'une économie de subsistance peu rentable, le développement trop limité de l'activité herbagère et pastorale, la pénurie de bois, la léthargie de petites manufactures minées par la concurrence et la routine, l'insolite variété des poids et mesures qui compliquaient et entravaient les échanges, l'immobilité d'une société enracinée dans ses coutumes, le poids excessif des impôts qui générait une migration saisonnière ou définitive indispensable, la modestie des centres urbains au commerce languissant dans un monde essentiellement rural, une société divisée en classes et bloquée, mal perçue par la bourgeoisie qui continuait son ascension au détriment d'une noblesse en semi-décrépétitude et par le petit peuple que les privilèges, les inégalités et le poids d'un système féodal obsolète énervaient de plus en plus.
   
        L'examen des cahiers de doléances nous permettra de vérifier la réalité de ces situations et les espoirs suscités par la réunion des Etats Généraux du Royaume et les premières mesures révolutionnaires..., et les déceptions aussi à la mesure de ces trop naïves espérances.

Table des matières
Avertissement de l'auteur
Avant-propos
La création et la délimitation dudépartement du Cantal
I La préparation des Etats généraux dans le bailliage de Saint-Flour
L'administration de la provinced'Auvergne avant la Révolution
La convocation des Etats généraux et lechoix du bailliage de Saint-Flour comme circonscription électorale
Les assemblées et les cahiers de doléances

II  22mars 1789 : l'assemblée des trois ordres de la Haute-Auvergne, un grand jourpour Saint-Flour
Les députés du cantal aux Etats Généraux puis à l'Assemblée NationaleConstituante

III  Lesgardes nationales des districts de Saint-Flour et de Murat et les fêtesunitaires et fraternelles de juillet 1790
« L'année de la peur » et la création des gardes nationales des fitursdistricts de saint-Flour et de Murat
Quand germe l'idée d'une confédération des gardes nationales

IV  1790: L'évolution de l'esprit public, la création du département du Cantal et des districts
La grande espérance
Les districts de Saint-Flour et de Murat
La mise en place de l'administration du département du Cantal
La nouvelle organisation judiciaire répond aux vœux des populations
Médiatisation insuffisante et difficultés dans l'acheminement rapide desdépêches et des décrets

V  1791: Avant la séparation de l'Assemblée nationale Constituante, les tensions s'aggravent
La fin de l'Assemblée Nationale Constituante (30 septembre 1791) et les élections des députés à l'Assemble Législative
Les députés des districts de Saint-Flour et de lmurat et leur rôle très effacéà l'Assemblée législative
Des administrations en partie renouvelées (juin-1791-janvier 1792)
Une justice « uniforme », « juste », plus proche des justiciables
La gendarmerie, auxiliaire de la justice, supplante la maréchaussée
La séparation de l'Assemblée nationale Constituante (30 septembre 1791)

VI L'épineuse question religieuse, facteur de division
Les étapes de la crise religieuse
La nationalisation, les inventaires et la vente des biens du clergé aux Pays deSaint-Flour, Haute-Auvergne
Problèmes posés aux administrations par la mise en vente des biens nationaux
Les déclarations des revenus ecclésiastiques et les traitements alloués auxministres du culte, fonctionnaires publics
Les frais du culte à la charge de la nation

VII  Les deux clergés et le débat pour ou contrele serment dans le département du cantal
Pour ou contre le serment obligatoire : chacun expose ses arguments
Impossible en ces temps de troubles de séparer le bon grain de l'ivraie
Les deux clergés des districts de Saint-Flour et de Murat jusqu'à la fin del'Assemblée législative (20 septembre 1792)
Géographie du refus de serment : curés et vicaires
La surprenante élection de l'évêque constitutionnel du département du Cantal :Anne-Alexandre-Marie Thibault, curé de Souppes en Seine-et-Marne
La carte de la géographie du refus de serment plus éloquente que les chiffres
Le désarroi de certains prêtres
Les élections aux cures vacantes dans le district de Saint-Flour
Les élections aux cures vacantes dans le district de Murat
La résistance contre la Constitution civile du Clergé et les prêtres jureurss'organise
Listes des fonctionnaires publics ecclésiastiques...

VIII  Les troubles dans les deux districts en 1791 et 1792
Les troubles religieux dans le district de Saint-Flour
Les troubles religieux dans 1er district de Murat
1792 : l'année où le conflit s'exacerbe
Communes contre communes, expéditions punitives contre les « royalistes aristocrates » et les « fanatiques »
La suppression des ordres religieux et la fin des couvents d'hommes dans lesdeux districts
La dispersion des Religieuses
La Révolution en échec en matière sociale et économique
Des hôpitaux insuffisants en nombre et des installations obsolètes
Echec encore : le problème récurrent et insoluble des subsistances
Avec quelles mesures ponctuelles s'efforce-t-on de résoudre ce problème dessubsistances ?
Le partage inabouti des communaux
Stagnation de l'agriculture, déclin de l'artisanat rural et dégradations despropriétés nationales
L'instruction à la portée de tous : une espérance utopique
Les bataillons de volontaires et la Patrie en danger
La fuite du roi avortée et la réorganisation des gardes nationales
La Patrie est déclarée en danger (11 juillet 1792)

XI  l'échec de la monarchie constitutionnelle :la monarchie déchue, la République proclamée (10 août -22 septembre 1792)
Les nouveaux élus
Ainsi va la vie municipale... ! 
Un esprit d’indépendance affiché

XII Quand la terreur se profile à l'horizon du printemps 1792
En prélude à la terreur

XIII  La levée en masse de 300 000 hommes (loi du24 février 1793)
Le contingent imposé au département du Cantal
Heurs et malheurs des volontaires et des recrues du Cantal
Les premières réquisitions pour les armées

XIV  Les districts de Saint-Flour et de Murat autemps de l'insurrection de la Lozère : un élan de patriotisme contre lesennemis de l'intérieur jugés complices de l'étranger
Une législation qui se durcit
Les biens des prêtres émigrés dits de seconde origine
L'émigration pour raisons politiques aux Pays de Saint-Flour et de Murat
Des Sociétés Populaires actives

XV Saint-Flour, plaque tournante de la lutte contre l'insurrection de la Lozère
Une insurrection prise au sérieux
L'efficacité du dispositif mis en place (28 mai-2 juin 1793)
Des conséquences diverses et fâcheuses pour Saint-Flour

XVI  Laterreur à l'ordre du jour (14 frimaire II ou 4 décembre 1793) et lesrépercussions dans les districts de l'établissement du gouvernement révolutionnaire
La terreur à l'ordre du jour
Terreur politique et épuration des administrations et Sociétés Populaires
L’acceptation sans enthousiasme du gouvernement révolutionnaire
Les pressions exercées par les Sociétés Populaires sur l'administration
Taillefer, Delthil et la création des comités révolutionnaires et desurveillance
Châteauneuf-Randon déclare Saint-Flour « en état de guerre révolutionnaire »
La destruction des signes de la féodalité et de la royauté : un patrimoine vandalisé

XVII  Laterreur politique face au modérantisme : dénonciations, arrestations,réclusions des suspects ou supposés tels
Le district et la ville de Saint-Flour entre fermeté et modérantisme dansl'application de la loi sur les suspects
Les suspects du district de Murat
Des prisons-passoires ou improvisées
Condamnés à mort et exécutés, habitants ou originaires des deux districts

XVIII  La dictature de guerre : réquisitions pourles armées
Et d'abord des armes !
La pénurie en équipements
Les églises dépouillées pour les besoins de l'armée
La résistance aux réquisitions

XIX  la terreur appliquée à l'économie.L'exécution contestée de la loi du Maximum
Le Maximum : une fausse bonne initiative
Incompréhension et zizanies dressent les districts de Saint-Flour et de Muratl'un contre l'autre
D'une moisson à l'autre la soudure difficile
Le Maximum imposé sur certaines marchandises nuit à l'approvisionnement desartisans et exige la mise en place d'une police du travail
La réaction de districts et des municipalités rurales à la terreur économiquede l'an II
Commerce clandestin et mesure coercitives

XX  La terreur religieuse ou les tentatives de déchristianisation
La déchristianisation programmée
Un vandalisme injustifié et désapprouvé
Les fêtes civiques, succédanés des fêtes religieuses

XXI  La terreur religieuse : la proscription des prêtres
La résistance des prêtres cachés
Les prêtres cachés du district de Saint-Flour
Les prêtres du district, de Murat dans la clandestinité
La réclusion des prêtres
La déportation des prêtres des districts de Saint-Flour et de Murat entre 1792 et 1795

XXII  La terreur religieuse : la Convention contrele clergé constitutionnel
Le mariage des prêtres

Epilogue
La chute du triumvirat (9-10 thermidor II ou 27-28 juillet 1794) et de ses principaux soutiens ralentit le Régime de Terreur, puis y met fin

Bibliographie Sommaire
Index des noms depersonnes
Index des noms delieux et lieux-dits

 

Caractéristiques

  • Auteur : Pierre CHASSANG
  • Format : 16,5 x 24 cm, épaisseur 26 mm
  • 615 pages
  • Illustrés de documents d'archives et cartes en noir et blanc
  • Cet ouvrage contient : une bibliographie, un Index des noms de personnes, un Index des noms de lieux, une table des matières très détaillée
  • Conception graphique : Marie-Christine BERTHET
  • Poids: 1,1kg

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