MÉGALITHES, ROCHES REMARQUABLES ET SOURCES SACRÉES DE HAUTE-LOIRE

Éditions DES MONTS D'AUVERGNE

Bruno Mestre a retrouvé 200 mégalithes, menhirs, dolmens, pierres à cupules et sources sacrées du département de la Haute-Loire. La plupart peu connus (certains sont même totalement inédits),

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Description

Auteur : Bruno MESTRE
Préface de Myriam Philibert, archéologue et docteur en préhistoire
Postface de Jean Haudry, professeur émérite des universités
Éditions Des Monts d'Auvergne

 

Bruno Mestre a retrouvé 200 mégalithes, menhirs, dolmens, pierres à cupules et 
sources sacrées du département de la Haute-Loire. La plupart peu connus (certains
sont même totalement inédits), il nous les présente accompagnés de nombreuses
photographies originales.
Grâce aux indications géographiques précises (l´auteur a visité chacun d’entre
eux), ce livre constitue un guide exceptionnel pour se lancer à la découverte de ce
patrimoine immémorial.
Sur ces hautes terres longtemps éloignées de la modernité urbaine, ces
« monuments sacrés » nous transmettent des légendes millénaires où s’entremêlent
croyances païennes et traditions chrétiennes.
Initiez-vous à l´esprit mystérieux de ces lieux éternels, encore objet de pieuses
dévotions ou de fervents pèlerinages.

 

PRÉFACE DE MYRIAM PHILIBERT
Jadis, on m’avait demandé un dossier sur la France légendaire. Vaste sujet et pure quête de rat de bibliothèque. Sans doute est-il bien davantage exaltant de consacrer son temps à une recherche plus circonscrite et plus ancrée sur le terrain ? Cela permet d’approfondir le sujet et la Haute-Loire s’avère comme un terrain favorable, bien que les vestiges d’un passé sans âge, et dont la mémoire s’est tissée avec la trame du temps, soient relativement dispersés. Avec l’amour des mégalithes, des curiosités naturelles et de sa région natale, on fait fi de cette dure réalité et on « pioche » si je puis dire dans le moindre texte, le moindre souvenir de quelque vieille personne attachée aux récits locaux… Et l’on décèle des trésors. En bref, plus de cent sites et des anecdotes croustillantes, débonnaires ou extravagantes, sont à découvrir ici au gré des pages d’un ouvrage méritoire sur l’histoire méconnue de la Haute-Loire.
Nous voici devant un travail de qualité et de patience, mené avec la rigueur scientifique qui se doit. Les auteurs des siècles passés avaient tendance à fantasmer. Une celtomanie a envahi la France avec le romantisme. Des chrétiens pieux ont vu l’oeuvre des saints dans chaque manifestation un peu biscornue de la nature ou dans les pierres dressées, témoins hors d’âge d’une époque oubliée qu’alors on rattachait à la Bible. Comme ancienne archéologue, j’apprécie tout apport dans ce domaine, fruit de longues heures de cheminement infatigable. Allier les vieilles pierres et la nature dans ce qu’elle a de plus virginal, la source, mêler rocher pierreux et jaillissement de l’eau - toujours le règne minéral -, c’est renouer avec la Terre mère et lui rendre hommage.
Ce fondement, matériel, sans lequel il n’y aurait pas de vie, ne pouvait qu’alimenter de belles légendes, beaucoup de bizarreries et une attendrissante innocence, ourdies lentement. Cet inventaire a été soigneusement élaboré, sustenté par une réflexion poussée sur ce qui demeurait l’oeuvre de la Nature dans ses caprices forgés de vents et de pluies, érodant les reliefs à sa fantaisie, et ce qui a subi la main de l’Homme. Toute la question des cupules se dévoile ici. Ensuite, il convient de dégager ce qui a été simplement admiré, ce qui a fait l’objet d’aménagements et ce qui a été l’objet de rituels et/ou de cultes. Des plateformes rocheuses erratiques sont couvertes de ces intrigants bassins et cupules. Logique, l’homme tente d’expliquer cela. Le temps les a-t-il façonnés ? Une intervention humaine les a-t-elle arrangés ? Si l’on se fie aux études en la matière, la première approche que l’on peut en avoir est celle d’un lien avec un culte lunaire. Avec ce qui émane de la Terre, la féminité est toujours impliquée, en tant que mère Terre ou sa consoeur lunaire, dès l’époque paléolithique et l’ère révolue des cavernes.
On se laisse prendre par la magie qui émane de tous ces lieux. Le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe devient alors le symbole de l’union des éléments, la terre et le feu du neck volcanique, l’eau qui coule au pied et l’air qui l’environne. On associe volontiers les légendes de pétrification avec tout ce qui est pierre dressée ou fier rocher, et les fées, dames et autres créatures fantastiques, avec les dolmens, les cavernes. Ici, des trésors sont à pressentir… Mais il faut avoir la patience d’attendre la messe de minuit à Noël. Et un coeur pur, pour prétendre grappiller quelque parcelle de ce pactole.
Gargantua, le bon gros géant, s’impose ici. Avouons qu’il est le fils de la terre, à la fois bonhomme et un peu inquiétant par son magistral appétit. Le mot « géant » se rattache à Gaïa et les « géants » ne sont autres que les autochtones, pour les envahisseurs successifs, venus au fil des âges. Quant à « gargan », la souche en est celtique et signifie gorge, voire gouffre. Cette double facette a contribué à la popularité du personnage.
Quant aux sources, elles témoignent de guérisons « miraculeuses », tout comme certaines roches à cupules. Peut-être y a-t-il une part d’exagération ? C’est le souhait de l’être humain, face à ses difficultés quotidiennes et en proie à un désir de merveilleux qui effacerait toutes celles-ci. Indubitablement, fontaines et sources sacrées témoignent d’une tradition qui remonte à l’époque celtique si ce n’est déjà au néolithique. Les sacrifices humains sont-ils des billevesées prêtées à la Pierre Martine ? Certes, ils étaient communs dans le monde celte. Certes, la Mort et la déesse de la Mort étaient l’autre aspect de la grande Déesse des temps néolithiques et protohistoriques. Certes, dans les échanges entre hommes et dieux, il fallait une réciprocité.
Sont populaires le Diable et les sorcières, qui mènent le sabbat à la croisée des chemins et à la nuit tombée. N’entrent-ils pas en conflit avec une armée de saints vertueux, courageux, d’une bonté admirable et prêts à se saigner aux quatre veines pour une humanité en détresse ? Martin et la légende du demi-manteau donné à un pauvre tiennent le devant de la scène. Mais une petite préférence va vers la Vierge, si proche de la Déesse de la Vie, vénérée en un passé immémorial.


Myriam Philibert
Archéologue et docteur en préhistoire
Auteur de plus d’une trentaine de livres dont « Stonehenge et son secret » (1994), « Dictionnaire des symboles fondamentaux » (2000), « B.A.-BA des mégalithes » (2000), « De Karnunos au Roi Arthur » (2007), « B.A.-BA Héros celtes » (2015) ou « Pérégrinations des âmes » (2021).



AVANT-PROPOS
Écrire Mégalithes, roches remarquables et sources sacrées de Haute-Loire ne fut pas un travail de tout repos. Il est le résultat, après Le Velay païen, histoire & mythologie (2021), d’un enfantement douloureux. Pour paraphraser Churchill : « Du sang, de la sueur et des larmes » … Mais dans la bonne humeur !
Évidemment, comme tout livre un tant soit peu sérieux, cet ouvrage aura demandé de longues heures de disponibilité, d’attention et de travail. Il aura fallu dépiauter page par page de nombreux livres, partir à la recherche d’archives inédites aux calligraphies surannées, ou encore compulser des centaines de vieux documents. Mais avec, au bout, la satisfaction, parfois, de tomber sur une piste, un « filon » qu’il fallait désormais infirmer ou confirmer sur le terrain.
Le travail de terrain, notamment prospectif, n’est en rien comparable à l’étude en bureau. Sur le terrain, il y a ou il n’y a pas. C’est le grand révélateur, le « moment de vérité ». Parfois au prix de situations cocasses et gênantes : je pense à toutes les fois où il m’est arrivé d’être chassé par quelques « ressentimentaux », voire une fois, dans la haute vallée de l’Allier, d’être menacé de mort, fusil à la main, par un terrien vindicatif qui avait beaucoup de mal à admettre que je passe dans son bois afin de découvrir d’hypothétiques pierres à bassins.
Qu’importe. Pour la première fois en Haute-Loire, il fallait doubler, dans le domaine mégalithique, le travail archivistique d’une prospection sur le terrain. Auguste Aymard, au milieu du XIXe siècle, ne possédait pas les moyens de transport adéquats, tout comme Arnold Van Gennep, Albert Boudon-Lashermes ou Ulysse Rouchon un siècle plus tard, qui ne font que reprendre des informations glanées ici et là sans être en mesure la plupart du temps d’aller vérifier sur place1. Seuls Roger Mathieu, Émile Laurent ou Myriam Philibert commencèrent dans les années 1970 et 1980 un travail d’investigation. Malheureusement, ils restèrent cantonnés à une zone géographique restreinte (la région craponnaise pour Mathieu) ou à une catégorie particulière (les roches à bassins pour Laurent, les menhirs pour Philibert).
Il y a un dernier point sur lequel il faut s’appesantir : loin d’être un travail solitaire, cet ouvrage procède d’une démarche collective de transmission. Tous ceux que j’ai susmentionnés m’ont évidemment livré des bases solides sur lesquelles construire. Mais il y a surtout tous les anonymes rencontrés au gré de mes pérégrinations. Ils m’ont fait renouer avec une autre vision du monde, un autre temps cosmique où les rapports humains ne sont pas synonymes de jalousie, de concurrence, de comparaison intempestive ou d’égotisme. Je parle ici de tous ces vieux (et moins vieux), les pieds sur terre, qui continuent malgré les crises sanitaires, économiques, identitaires ou je ne sais quels autres marasmes, à rendre leurs dévotions naturistes chaque année à « leur saint » : saint Martin, saint Michel, saint Julien, la Vierge Marie, saint Jean-François Régis. Autant de figures chrétiennes qui procèdent par syncrétisme d’un fond païen intemporel : la Vierge Marie ne procède-t-elle pas des déesses-mères antiques ? Saint Julien ne vient-il pas remplacer le Lugus gaulois, lui-même proche du Mercure romain ?
Dans la grande tradition arverno-vellave, ces gens vous invitent volontiers dans leur logis autour d’une arquebuse ou d’une gentiane. Ils n’aiment rien tant que de palabrer jusqu’au crépuscule (ou l’aurore suivant l’heure d’arrivée) sur les antiques légendes et les secrets transmis de génération en génération à la manière des anciens druides gaulois qui refusaient la scripture.
Certes, ils ne pèsent plus grand-chose dans la grande balance mondialiste, mais ils sont toujours là, fiers de leurs savoirs et de leurs traditions ancestrales qu’ils n’échangeraient pour rien au monde. Ils résistent et abhorrent faire la courbette devant les bien fausses idoles de la modernité. Tant qu’ils pourront vous montrer la penade de Mézard, le beniquier de las fadas, las trioulas ou encore la fouant de Priest, il y aura de l’espoir.

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1 - Ainsi, on trouve de nombreuses inexactitudes dans La vie paysanne en Haute-Loire d’Ulysse Rouchon, Les origines de la cité d’Anis d’Albert Boudon-Lashermes ou Le folklore de l’Auvergne et du Velay d’Arnold Van Gennep. Ils constituent pour autant une excellente base de travail.
 

 

Caractéristiques

  • Auteur : Bruno MESTRE
  • Préface : Myriam Philibert, archéologue et docteur en préhistoire
  • Postface : Jean Haudry, professeur émérite des universités
  • Éditions DES MONTS D'AUVERGNE
  • Format : 18, 5 x 24,5 cm, épaisseur 2 cm
  • 553 illustrations en couleur
  • Relié cartonné tranchefil, dos arrondi
  • Gardes imprimées
  • Poids : 900 gr
  • 1 carte avec la position des sites
  • Ce titre comporte également les coordonnées GPS des sites
  • bibliographie de l'ouvrage et de Mr Bruno Mestre, table des matières
Avis clients (1)
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5/5
5/5

Julie

5/5

Ouvrage passionnant, formidables recherches parfaitement illustrées! Bravo

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