SAPIENS, Au matin du Monde - tome 1 La grande nation Na'Hirï

Éditions CRÉER

Nous sommes environ dix mille ans avant notre ère, quelques siècles après la fin de l'ère paléolithique. Un vent de liberté souffle sur cette saga romanesque préhistorique très documentée à mettre entre toutes les mains dès 14 ans.

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10,00

Description

Auteur Philippe-Loul AMBLARD

BABELIO AVIS DES LECTEURS

VERSION NUMERIQUE EPUB

 

Vous verrez, un peu d'enthousiasme, d'ingéniosité, de solidarité... ça fait du bien ! Lisez Sapiens.

Nous sommes environ dix mille ans avant notre ère, quelques siècles après la fin de l’ère paléolithique. La terre a subi sa dernière grande glaciation. L’épaisse couche de glace qui recouvrait les deux-tiers de l’Europe recule, libérant une quantité d’eau telle que le niveau des océans monte de 120 mètres. Les animaux adaptés aux grands froids, comme le mammouth, le lion des cavernes ou le rhinocéros laineux, disparaissent lentement. La température s’élève, favorisant la croissance de nouvelles plantes. La forêt s’installe et avec elle des espèces animales qui préfèrent l’abri des arbres aux immenses plaines dégagées. Cela n’empêche pas certains de résister à ces changements. Les rennes et les bisons continuent leurs longues migrations à travers le continent, se déplaçant en troupeaux de milliers de têtes et assurant la survie des petits groupes d’humains qui se trouvent sur leur passage.

A travers les aventures de la tribu Na’Hirï, Philippe Loul Amblard nous entraîne à la découverte de ces peuples de chasseurs-cueilleurs, moitié nomades moitié sédentaires, qui furent à la base de notre société actuelle. Nous verrons que, comme nous, ils étaient en proie à la violence de leurs sentiments. Comme nous, ils connaissaient la peur, la haine, l’envie, la jalousie, la soif de pouvoir mais aussi l’amour, compassion, la solidarité, le courage ou le besoin de justice. Inventeurs, artistes, guérisseuses, chamans ou simple chasseurs-pêcheurs, sans eux nous ne serions pas là.

SAPIENS est une saga historique et romanesque, remarquablement documentée, où l’auteur met en scène le quotidien de ces hommes et femmes confrontés aux caprices de la nature et aux multiples dangers  qui les guettent à chaque étape de leur vie : maladie, accidents, caprices de la nature, bêtes sauvages, affrontements.

Une vie difficile, certes, mais une vie exaltante où la parfaite connaissance de son environnement, l’entraide, l’ingéniosité et la pugnacité furent les conditions sine qua non à la survie de notre espèce…
 

 

EXTRAIT

LE CLAN DES LACS

Un nouveau matin se lève sur le monde. Les premiers rayons d’un soleil tout neuf rosissent les cimes enneigées qui barrent l’horizon, très loin à l’Est. Petit à petit, les ombres se dispersent, dévoilant les contours d’une large vallée herbeuse, parsemée de bosquets aux essences diverses. Les crues printanières ont déformé le paysage, envahissant chaque creux d’une eau boueuse chargée de limons, de bois flottés et d’ossements. Seule, la rangée de bouleaux, saules et trembles, marque le tracé habituel de la rivière, qui aura bientôt retrouvé son débit paresseux des saisons chaudes. Sur le versant exposé au Nord, de grands sapins vert sombre peuplent les ravines escarpées. Régulièrement, des avalanches de terre et de rochers creusent d’ocres sillons dans la forêt primaire qui en profite pour lancer une nouvelle génération de géants à l’assaut des étoiles. Dans les sous-bois moussus, aux fortes odeurs d’humus, vivent et meurent une multitude d’animaux. Des cervidés craintifs sont la proie des lynx et des loups. Les gloutons téméraires défendent avec hargne des carcasses contre tout charognard à poils ou à plumes. Quantité de vers et d’insectes engraissent ceux qui inévitablement, serviront de repas aux belettes, martres et autres carnivores. Sur les affluents du cours principal, les castors ont déjà commencé à rafistoler leurs forteresses malmenées par la violence des eaux de fonte. Des loutres joueuses dispensent leurs premières leçons de pêche à une progéniture dissipée, tandis que les martins-pêcheurs entament leurs parades amoureuses. Aux abords d’un lac, de l’eau jusqu’au poitrail, un orignal plonge sa tête massive ornée de larges bois duveteux, dans l’épaisse couche de lentilles d’eau dont il se repaît avec délectation. Il la ressort dégoulinante, consciencieusement les nourrissants végétaux qui doivent lui permettre de récupérer la graisse perdue durant l’hiver. Sur les terres émergées, une harde de biches et de daguets se régale des jeunes pousses qui percent sous les tiges sèches de l’année précédente. Plusieurs femelles arborent un ventre rond, annonciateur de naissances prochaines. Un peu plus loin, un jeune auroch défie prétentieusement un mastodonte de plus d’une tonne dans un simulacre de charge. Dédaigneux, le grand mâle n’a pas un regard pour ce freluquet qui ne peut porter ombrage à sa suprématie, et continue de brouter paisiblement. En pleine maturité et sûr de sa force, il ne craint ni les rivaux, ni les prédateurs, et cette année encore il sera le géniteur des taurillons de son harem.  Sur les pentes douces exposées au Sud, les feuillus tiennent le haut du pavé et s’éveillent aux premières chaleurs. Les hêtres s’habillent de vert tendre alors que les chênes pointent à peine leurs bourgeons gluants. De leurs groins extrêmement sensibles, une famille de sangliers retourne les feuilles mortes et les souches pourrissantes dans l’espoir d’y découvrir quelques glands oubliés ou des larves imprudentes. Un blaireau, maniaque, nettoie l’entrée de son terrier à grands coups de pattes nerveux, poussant son colocataire, un renard roux, à prendre le large. Suivi de sa femelle, le goupil lorgne sur une compagnie de perdrix rouges occupées à picorer graines et insectes.    

Une bande de loups faméliques longe furtivement l’orée de la forêt. Ils hésitent. Bien sûr, les alléchantes effluves de viande rôtie qui titillent leurs narines les pousseraient à avancer, mais d’autres relents moins rassurants les retiennent. Pour eux, l’odeur de la fumée signifie danger, et quand elle est mélangée à celle de l’homme, ils préfèrent éviter l’endroit. Prudemment, la meute opère un changement de direction, mais sa présence n’est pas passée inaperçue. Tirant sur la lanière de cuir qui les retient au gros piquet fiché en terre, deux chiens massifs aboient comme des forcenés. Depuis plusieurs générations déjà, les hommes ont apprivoisé de jeunes loups qui venaient roder autour de leurs tas de déchets. Les moins craintifs profitaient avantageusement de cette manne providentielle et se sont habitués progressivement à la compagnie des Humains. Etonnamment, leur morphologie et leur comportement se sont modifiés assez rapidement et, au fil du temps, sans en avoir conscience, les hommes ont opéré une sélection naturelle, en éliminant impitoyablement les chétifs ou ceux qui se montraient trop agressifs, surtout envers les membres du clan. S’ils sont libres d’aller et venir durant la journée, la nuit, les mâles sont attachés dehors et signalent l’approche d’éventuels intrus. Les femelles, elles, jouissent d’une liberté totale mais ne s’éloignent guère de leur chef de meute. Alerté, un homme élancé, les cheveux longs, surgit de l’une des tentes de peaux qui forment un demi-cercle face à un imposant foyer. Uniquement vêtu d’un pagne de cuir ocre, une hache de pierre au bout de son bras musculeux, il parcours le paysage d’un œil scrutateur et hume la brise légère.
– Des loups, murmure-t-il en détachant les deux molosses.
Soutenus par leur harem, ces derniers se précipitent à l’entrée du camp en grondant sourdement. Les babines retroussées sur des crocs impressionnants, le poil hérissé, ils préviennent tout ennemi potentiel que la partie sera rude. D’autres hommes, armés de sagaies ou d’épieux, sortent des tipis. Mais les maraudeurs sont déjà loin. 
– Des loups ! répète Taïmar assez fort pour être entendu de tout le monde.
Soupçonneux, les lances brandies, deux ou trois chasseurs s’avancent vers la forêt.
– Ils sont partis, ajoute le chef du clan.
Rassurés par l’attitude des chiens, qui reniflent les abords du foyer à la recherche d’un os à ronger, les hommes posent leurs armes et raniment le feu. Ecartant le rabat du plus spacieux des tipis, un vieillard aux cheveux gris et à la barbe broussailleuse s’approche du chef en boitillant. Une lourde pelisse de fourrure couvre sa tunique de peau. Un collier de dents et de griffes d’ours des cavernes, symbole de sa fonction d’intermédiaire entre l’esprit protecteur du clan et le monde des hommes, s’étale sur sa poitrine. Le chaman s’approche de Taïmar. Les pictogrammes noirs tatoués sur sa joue gauche lui donnent un air inquiétant.
– Les os sacrés ont parlés. C’est un bon jour pour voyager.
– Hum. Tu as pris ta décision ? demande le chef.
Zahour inspire profondément avant de répondre.
– Le voyage est long et mon corps est bien vieux. Il a souffert des rigueurs de l’hiver.
– Demande des onguents à Hozimi et reprends des forces. Nous aurons besoin de toi pour la cérémonie d’initiation.
Taïmar s’inquiète de la santé du vieux chaman. Le regard du sorcier s’attarde sur les crêtes.

Caractéristiques

  • Version numérique EPUB
  • Auteur : Philippe Loul AMBLARD
  • Bruno Bo Basset à également réalisé l'illustration de couverture
  • Format 15 X 21 cm, 4,5 cm d'épasisseur
  • 578 pages
  • 12 illustrations originales en noir et blanc de Bruno Bo Basset
  • Ce titre existe en version papier et numérique PDF également

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