SAPIENS - Au matin du Monde - Tome 2 - Par-delà les montagnes de la lune

Éditions CRÉER

Fuyant la haine de certains chefs et chamans de leur ancienne tribu, un petit groupe de jeunes humains s’avance en terre inconnue. Ils ont échappé à leurs poursuivants. Ils ont affronté les dangers de la nature, les bêtes sauvages, les torrents furieux.

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Description

Auteur Philippe Loul AMBLARD

BABELIO AVIS DES LECTEURS

VERSIONS NUMÉRIQUES DISPONIBLES

Vous verrez, un peu d'enthousiasme, d'ingéniosité, de solidarité...

ça fait du bien ! Lisez Sapiens

 

SAPIENS, Au matin du monde. 
Tome 2 : Par-delà les montagnes de la lune

Fuyant la haine de certains chefs et chamans de leur ancienne tribu, un petit groupe de jeunes humains s’avance en terre inconnue. Ils ont échappé à leurs poursuivants. Ils ont affronté les dangers de la nature, les bêtes sauvages, les torrents furieux. Ils ont bravé la neige et le froid, franchi des sommets noyés de brouillard et balayés par le vent.        

Devant eux, des collines, des vallées, des forêts s’étalent à perte de vue. Que vont-ils y découvrir ? Des animaux qu’ils n’ont jamais côtoyés ? D’autres clans ? hostiles ou amicaux. Un territoire où s’installer ? Parviendront-ils jusqu’au paradis mythique de leurs ancêtres ?         

Le clan semble bien faible face à la terrifiante puissance des éléments et ses membres se sentent tout petits en contemplant l’immensité de Ga’Hé. Ils n’ont que quelques armes de pierre à opposer aux multiples prédateurs qui hantent ces contrées inexplorées. Ils n’ont pas de fourrure pour leur tenir chaud, pas de crocs ni de griffes pour mordre et lacérer, ils ne courent pas assez vite pour attraper une proie ou échapper à un fauve mais ils possèdent un atout unique et formidable : leur cerveau.        

Grâce à cet organe mystérieusement alambiqué, ils ont développé les facultés essentielles à leur survie. Ils sont solidaires, ils prévoient l’avenir, ils coopèrent dans les tâches quotidiennes, ils créent, ils communiquent, ils inventent.          

Dans ce deuxième volet de la saga Sapiens, nous accompagnons ce petit clan dans sa quête de la terre promise. Lancés dans cette folle aventure semée d’embûche sils peuvent compter sur le courage et la pugnacité d’Aakin, le dévouement et les dons de Chahin, les médecines et l’oreille attentive d’Hozimi  et Uhiri, les conseils avisés de Jocal, l’imagination débordante de Dahik. Ils profitent des talents de chasseurs de Sa’lou, Iazin, Misukaï ou Odhran, de ceux des femmes qui ont en charge la vie du clan, de l’aptitude de Brago a apprivoiser les animaux. Thanyr et Meïko taillent des armes et des outils dans le silex salutaire. Kaïja, Dahik, Brago apprivoisent l’Art. Ils agrémentent les objets usuels de sculptures et de motifs qui les rendent agréables à regarder. Ils découvrent la notion du beau et le plaisir qu’elle engendre.

 

EXTRAIT

1 LA NAISSANCE DES NA’SA’  

L’écho du grondement de l’avalanche roule encore entre les pics déchiquetés. Lentement, les particules de neige en suspension dans l’air glacial se dispersent au vent sauvage puis un silence oppressant enveloppe la montagne.  

A mi-pente, sur le versant vertigineux où la coulée meurtrière a tracé un large sillon tourmenté, des créatures s’agitent. Habillés de vêtements de peau sous d’énormes pelisses de fourrure, les yeux protégés de la réverbération par de larges bandes de cuir fendues, armés de lances ou de sagaies à pointe de silex, des hommes fouillent  ébrilement les abords de la tranchée blanche.
– Là ! Il y en a un ! crie un des chasseurs en commençant à creuser.
A l’appel de Torlok, deux hommes se sont précipités et rapidement un visage bleui émerge de sous la neige. – C’est Tornan. – Il y en a un autre ici ! C’est Maravan.
– Ils respirent ? interroge Devedar.
– Oui, ils sont vivants, affirme Rhanor.
– Ça y est ! J’ai repéré Wabarh. C’est le dernier.
– Heureusement qu’ils n’étaient pas au milieu du passage de l’avalanche. Ça leur aura probablement sauvé la vie.
– A condition qu’ils ne meurent pas de froid.
– Redescendons jusqu’au petit lac. Aakin et sa bande y ont laissé une provision de bois.  

Clopin-clopant, les uns soutenant les autres, la petite troupe rallie l’ancien bivouac de ceux qu’ils pourchassent depuis une lune. Ils avaient failli les rattraper, arrivant à une portée de propulseur des fuyards puis l’avalanche les avait surpris. Heureusement, leur oreille aguerrie avait décelé le chuintement funeste qui précédait l’effondrement de la couche neigeuse. Ils avaient eu le temps de s’écarter, évitant le gros de la coulée et une mort certaine. Immédiatement, ceux qui étaient restés en arrière s’étaient précipités pour découvrir trois de leurs compagnons, groggy mais intacts. Sans perdre une seconde, du manche de leurs lances, ils avaient sondé l’épaisseur bleutée. Après quelques tâtonnements, les trois qui manquaient à l’appel avaient été libérés de la gangue froide et compacte avant qu’elle ne les étouffe.  

A l’aide de leurs armes et de quelques fourrures de couchage ils ont construit un abri de fortune. Afin de voyager le plus léger possible, ils se sont lancés à la poursuite des renégats sans tentes de voyage ni provisions et leur situation n’est pas brillante. Les victimes de l’avalanche se sont déshabillées et, après avoir été vigoureusement frictionnées, se réchauffent à la caresse de Hor le sauveur. 

Tharun, le jeune chef, a la tête des mauvais jours. Son éternel ennemi, Aakin le banni, l’a encore ridiculisé. Malgré la vigilance des chefs et des chamans, le traître a réussi à réunir une quinzaine de jeunes des trois clans pour les emmener vers je ne sais quelle vie utopique. Il les a convaincus qu’ils pouvaient se réapproprier les anciens territoires d’où leurs ancêtres avaient été chassés, il y a bien des générations, par des êtres mi homme mi démon. Déjouant le complot, Tharun et quelques ?dèles les avaient pris en chasse. Ils avaient presque réussi à les rattraper mais l’avalanche providentielle avait anéanti leurs efforts, permettant aux félons de s’échapper. Maintenant, ces derniers ont franchi le col et doivent s’enfoncer dans des terres inconnues, loin de leurs poursuivants.
– On les tenait presque. Comment ont-ils pu nous distancer sur les derniers mètres ?
– Surtout qu’ils étaient beaucoup plus chargés que nous, grommelle Wabarh en claquant des dents.
– Je crois que j’ai compris, déclare Devedar après une longue réflexion.
– Ah oui ? maugrée Tharun.
– Rappelez-vous les traces énormes qu’ils laissaient dans la neige.
– Une ruse grossière destinée à nous égarer, crache Tornan, qui reprend des couleurs.
 Justement, je pense que non, murmure le second du clan des lacs.
 Explique-toi ! s’emporte Tharun qui n’a pas digéré son échec.
– A mon avis, ce sont les empreintes d’un système qui permet de ne pas s’enfoncer quand on marche dans la neige.
– Un système pour ne pas s’enfoncer ?
– Comment c’est possible ? Les compagnons de Devedar n’ont pas l’air convaincu. Il reprend.
– Je les ai bien observés. Alors qu’à chaque enjambée nous avions de la neige jusqu’à mi-cuisse, eux semblaient à peine effleurer le sol. Et si ç’était pour nous tromper, pourquoi les auraient-ils conservés en se sachant découverts ?
– Maintenant que tu le dis, rêvasse Torlok en se remémorant la course poursuite.
– C’est vrai. Quelque chose me paraissait bizarre dans leur démarche. Je n’arrivais pas à définir ce que c’était, se souvient Naaram.
– En attendant, ils doivent être loin. Nous ne les rattraperons plus, laisse tomber Wabarh, échaudé par l’aventure.
– Leur piste est fraîche et doit être facile à suivre. Nous pouvons encore les ramener, affirme Tharun qui n’envisage pas de rentrer sans son gibier.
– C’est folie de vouloir continuer. Nous n’avons que nos armes et une fourrure. Qu’allons-nous trouver de l’autre côté des montagnes ? Nous ne sommes pas préparés pour une longue expédition, déclare Torlok, pourtant habitué aux hivers rigoureux de la steppe.
– Nous avons juré de les ramener, nous les ramènerons. Même si cela doit prendre des lunes et des lunes. J’ai dit, aboie Tharun, rouge de colère. Torlok se lève. Il affronte le regard noir du chef du clan des grottes sans ciller. Il est le plus âgé et le plus expérimenté et sait pertinemment que continuer dans de telles conditions les mènerait à la catastrophe.
– Pas question de risquer ma vie pour que tu puisses assouvir une vengeance personnelle. Demain matin, je rentre dans mon clan. Submergé par la rage, Tharun se met à hurler.
– Dis plutôt que tu veux protéger ton renégat de fils. Nous allons continuer. Je suis le chef et tu m’obéiras. Sans se démonter, adoptant un ton calme et posé, Torlok fait face à l’énergumène.
– Tu es peut-être le chef du clan des grottes mais moi, je suis Torlok, chef de chasse du clan des sources chaudes et je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi. Tu es libre de mettre ta vie et celle de ceux qui voudront t’accompagner en danger mais moi, je ne te suivrai pas… et mon fils Meïko n’a rien à voir dans ma décision. Sans plus se préoccuper de son interlocuteur, le chasseur sort une galette de sa besace et commence à manger, lui tournant délibérément le dos. Tharun pivote vers le groupe qui a assisté, muet, à l’altercation.
– Et vous autres ? Vous me suivez ou vous m’abandonnez ? lance-t-il en fixant un à un les hommes qui se regardent à la dérobée, gênés.  Finalement, Hichor, le maître tailleur de silex du clan des lacs, s’avance.
– Torlok a raison. Nous ne sommes pas équipés pour une telle expédition. Nous reviendrons quand la neige aura libéré le col et cette fois, nous serons prêts. Devedar et moi rentrons au clan des lacs.
– Et nos jeunes chasseurs nous accompagnent, ajoute-t-il en se tournant vers Rhanor et Wabarh. Ce dernier, toujours aussi lâche et veule, n’aurait jamais oser tenir tête à Tharun. Pour une fois, il est très content d’avoir à obéir et échapper ainsi à une aventure extrêmement aléatoire et périlleuse.  Naaram, fraîchement nommé responsable de chasse du clan des grottes, n’en mène pas large. Ce n’est pas dans son intérêt de défier son chef mais la raison le pousse à intervenir.
– Il faut se rendre à l’évidence. Nos chances de réussite sont pratiquement nulles. Il vaut mieux faire comme le préconise Hichor.
– Toi aussi tu me trahis. Pourtant, tu me dois ton poste, crache Tharun, la bouche pleine de fiel.
– Cette place je ne l’ai jamais sollicitée. Je ne sais même pas pourquoi tu me l’as offerte. Mais mon devoir est de te parler à cœur ouvert et continuer signifie notre perte, rétorque Naaram, piqué au vif.
– Naaram a bien parlé. C’est la voix de la sagesse qui s’exprime par sa bouche. Ne t’entêtes pas et fais nous confiance. Nous reviendrons et nous les trouverons, promet Dikiran en entourant les épaules du jeune chef d’un bras paternel.  

Caractéristiques

  • Auteur : Philippe Loul AMBLARD
  • Comporte 11 illustrations originales en noir et blanc de Bruno Bo Basset
  • 512 pages
  • Format 15 X 21 cm épaisseur 43 mm
  • Existe en version EPUB et PDF pour les lecteurs sur tablette
  • Broché collé couverture souple sans rabats

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