Initialement à 76 € ce dictionnaire vous est maintenant proposé à 35 €
Auteur : Pierre BONNAUD
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Le Nouveau Dictionnaire est un ouvrage complètement différent du Grand Dictionnaire français-auvergnat publié en 1978-1980 et désormais épuisé. La matière contenue constitue un vaste corpus de 780 pages denses et claires de plus de 40 000 entrées françaises et de plus de 200 000 mots et expressions en auvergnat. Par leur fraîcheur et leur pittoresque, les expressions dessinent un portrait saisissant de l'esprit auvergnat, des mentalités et de la collaboration culturelle des diverses contrées de l'Auvergne. Toutes les parties du territoire linguistique de l'Auvergnat sont représentées largement : Basse-Auvergne, Velay, Bourbonnais méridional, Cantal Nord. Tous les domaines de la langue sont traités, y compris l'argot. Un effort particulier a été fait sur les expressions et tournures : toutes celles qui sont usuelles en français, des plus cultivées aux plus familières, voire aux plus grossières ont été rendues et ces traductions montrent de façon éclatante l'originalité de l'auvergnat et son autonomie mentale et lexicale complète par rapport au français et à toute autre langue de France. Une magnifique carte en couleur l'illustre.
EXTRAIT
Introduction
J'ai toujours été hanté par la parole d'une patoisante intelligente de Griniac en Brivadois : « Je n'aime pas parler patois parce que ça me limite dans ce que je voudrais dire. » Laissée en friche par l'inaboutissement de tentatives antérieures (celle de nos écrivains du XVIIème s. qui voulurent traiter de doctrine religieuse en auvergnat, celle de Tailhandier qui entreprit de démontrer la primauté limagnaise au XVIIIème s., celle de C.A. Ravel qui rêva au XIXème d'un « avernat » littéraire au-dessus de la vérité infinie des fragmentations locales, voire celle du montluçonnais L. Péroux-Beaulaton qui s'essaya non sans mérite à l'expression littéraire ambitieuse au début du XXème), affaiblie par le recul au fond de campagnes arriérées, réfugiée dans des cellules très étroites (le petit village, la famille, voire une partie seulement de celle-ci), pratiquée de plus en plus sporadiquement et brièvement par ceux-là même qui la parlent encore, notre langue se défait avant de mourir.