L'ARCHITECTURE- Requiem pour Jorn Utzon

Éditions CRÉER

L'architecture est-elle un sport de combat ? Les deux textes composant ce roman évoquent des bâtisseurs, leurs rêves, leurs dessins, leurs illusions, leur solitude et leurs êchecs ou réussites.

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Description

Auteur : Allen François LEDERLIN

PRÉSENTATION

L’architecture est-elle un sport de combat? 
Les deux textes composant ce roman évoquent des bâtisseurs, leurs rêves, leurs dessins, leurs illusions, leur solitude et leurs échecs ou réussites.
Requiem pour Jorn Utzon mêle à la saga d’une famille étroitement liée à l’histoire de l’Australie moderne, une lecture de la bouffonnerie tragique, ou ‘drama giocoso’, de la construction de l’opéra de Sydney, icône de l’architecture du vingtième siècle, due au crayon de Jorn Utzon. Aux prises avec l’hydre multiforme du pouvoir politique, ce gladiateur narcissique au statut de créateur messianique, est mis à mort, sur les accents mozartiens de Don Giovanni, dans l’arène du débat politique sous les yeux d’un peuple indifférent.
Le Cénotaphe de Newton, en première partie, en est la variation en miroir. Cette fable met en scène pour la construction d’un théâtre au XIXe siècle, la tradition du théâtre à l’italienne et l’héritage de Boullée et Ledoux, les deux grands architectes néoclassiques de l’époque révolutionnaire.

 

EXTRAIT

L’ARCHITECTUrE / Livre 1
LE CENOTAPHE DE NEWTON LE NEWTON
1- LE FANTÔME DE MOZART
Les grilles du palais s’ouvrirent comme la première page d’un roman et, à la satisfaction des équipages qui patientaient depuis des heures sous le soleil, le cortège s’ébranla comme ce récit. La fête promettait d’être magnifique. La musique de la garde ouvrait la marche. Grosse caisse rythmant le pas des hommes et des bêtes, sons cuivrés et triomphants des trompettes, oriflammes et drapeaux ondulant dans la brise, éclats des cuivres et des armes briquées, couleurs appuyées des uniformes d’apparat et des caparaçons, képis, bonnets et plumets couvrant les têtes comme aigrettes de volatiles exotiques, cuirs soigneusement graissés des bottes et attelages, martèlement des sabots sur le pavé, poil luisant des bêtes étrillées et pomponnées, longue procession des carrosses noirs frappés de blasons princiers, plus rutilants les uns que les autres, fenêtres pavoisées des façades fraichement repeintes, trilles aigües des fifres dominant le vacarme, liesse de la population et vivats lancés au passage des voitures avançant lentement sous les tilleuls de l’avenue : la ville s’abandonnait à un vertige de sons et de couleurs. Massés le long de l’itinéraire, oubliant leur quotidien, des milliers de sujets, acclamaient les soldats de plomb et les princesses en robes féériques, sortis tout droit des contes anciens de leur enfance.
La fête est au coeur des hommes. Qu‘ils soient humbles ou puissants, ils ont besoin de réjouissances collectives pour rythmer le déroulement immobile de leur vie, donner un sens à sa précarité, adoucir un peu la dureté ou l’ennui de l’existence. Sentir autour de soi les autres heureux pour être heureux soi-même, car il n’y a de vrai plaisir que partagé, orgasmes collectifs orchestrés par les puissants et leurs institutions pour asseoir leur pouvoir ou étendre leur influence, ce que tous savent : ainsi pensait Aloïs, l’ancien intendant, en regardant au milieu de la foule s’avancer la chenille processionnaire et multicolore du cortège. Il avait eu la charge d’organiser de tels événements avant d’être remercié par le nouveau souverain. Les princes invités se rengorgeaient de tant de ferveur et leur double menton devenait triple. Depuis leur carrosse, comme des automates au sourire figé, ils répondaient à la liesse des manants par des signes mécaniques de la main qui se voulaient paternels. Pensant aux soucis qu’ils retrouveraient au retour dans leur palais, l’herbe leur semblait plus verte dans ce royaume d’opérette pour lequel ils n’avaient d’habitude que dédain. Dans son carrosse blanc et or en tête du cortège, le souverain savourait ce triomphe devant l’électeur palatin dont la fille rosissait comme pomme au soleil sous son regard insistant. Il ne lui restait plus qu’à la cueillir, pensait-il. De cette journée, il tirerait femme et réputation avantageuse pour son jeune règne. Tout se déroulait à merveille. Quel idiot de s’être inquiété et senti vulnérable à la lecture du billet menaçant apporté vers midi par le chef de la police.
– Faites doubler la garde, avait-il répondu.
Il s’était aperçu que sa main tremblait en le lui rendant.

Caractéristiques

  • Auteur : Allen François LEDERLIN
  • Format : 13,5 x 21,5 cm, épaisseur 15 mm, poids 135 g
  • 250 pages
  • Roman illustré de reproduction en noir et blanc
  • Ce roman comporte une bibliogrphie

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