Auteur : Antoine LUGNIER
Devenu introuvable, le livre « Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez » est dorénavant à nouveau disponible. Cet ouvrage remarquable, oeuvre de M. Antoine Lugnier, historien et chercheur, lui-même originaire de Roche, concerne toutes celles et tous ceux qu'intéresse l'histoire vivante du Forez : les passionnés de généalogie et plus largement, les amoureux de ces Montagnes du Soir où en ce lieu précis - Roche, village forézien pareil à tant d'autres - ils pourront découvrir ce qui y était la vraie vie, au « temps d'avant ». Un livre de 424 pages où, avec passion et rigueur, érudition et simplicité, Antoine Lugnier ressuscite la mémoire de nos ancêtres, depuis la fin du Moyen Âge jusqu'à nos jours, en les faisant revivre dans le contexte social, politique, économique, culturel et religieux qui fut le leur. À travers l'humble quotidien d'une vie, attachée à la terre, à l'eau, à l'arbre et aux saisons. Une présentation de l'auteur par M. Claude Goure a été incorporée au début du livre.
EXTRAIT
INTRODUCTION GÉOGRAPHIQUE
I - Vue générale.
- Le territoire de la commune de Roche, à l'ouest de Montbrison, s'incline sur le versant oriental des monts du Forez, de la haute limite du Puy-de-Dôme, à 1.400 mètres d'altitude, jusqu'au confluent du Vizézy et du ruisseau de Roche, à moins de 800 mètres. Sa forme est celle d'un losange dont la grande diagonale d'est en ouest mesure, à vol d'oiseau, 9 kilomètres environ et la petite, du nord au sud, moitié moins. Dans ce cadre aux côtés peu sinueux, presque égaux, s'étendent 2.333 hectares.
Ses limites sont, au sud-ouest, la commune auvergnate de Saint-Anthème, suivant la ligne de crêtes, au nord-ouest et au nord, celle de Saint-Bonnet-le-Coureau, marquée surtout par le Vizézy jusqu'à Masson, au nord-est Châtelneuf et la même rivière, à l'est, Essertines et au sud, Lerignieu, avec partie du cours de la Trésaillette.
C'est une partie de la haute montagne montbrisonnaise, d'accès difficile, d'aspect agreste et gai l'été, plus pittoresque qu'autrefois par l'air d'aisance - au moins de loin - de beaucoup de maisons blanches aux toits rouges, et le ruban gracieux de la nouvelle route à travers les fraîches prairies, les pommes de terre en fleur et les seigles pâlissants.