Auteur : Denis Rolland
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Avec cette étude très détaillée des éléments du bâti et des éléments architecturaux du Soissonnais, petite région très typée par la particularité de ses maisons rurales, pays des pierres des bâtisseurs des cathédrales, Denis Rolland vient apporter à tous les amoureux de cette région l'ouvrage qui manquait. Si les modifications des paysages humains nous échappent le plus souvent, si des blessures viennent parfois en détruire de façon irrémédiable l'harmonie, voici au moins de quoi en lire l'évolution et participer ainsi à une sauvegarde réfléchie, sans pour autant vouloir figer des terroirs dont l'évolution doit pouvoir se poursuivre au gré des époques. Cet ouvrage constitue le meilleur guide pour appréhender les architectures du Soissonnais, qui résultaient d'une étroite symbiose entre l'homme et la nature, en des temps où le monde rural était un monde de productions agricoles et où la maison rurale était l'outil de travail du paysan. L'harmonie des villages résultait de cette proximité de l'homme et de la nature et de l'utilisation de matériaux provenant des terroirs mêmes où l'on vivait et travaillait. Ces temps sont révolus, mais notre sensibilité nous ramène à ces racines rurales. Apprenons à connaître les données, à en déchiffrer les éléments et à en retrouver, grâce à une meilleure connaissance, les caractéristiques pour conserver un harmonieux dynamisme à leur évolution.
EXTRAIT
Introduction Le Soissonnais A cent kilomètres de Paris, le Soissonnais reste une région méconnue, son architecture est pourtant d'une grande richesse, portée par l'abondance de la pierre de taille et un passé historique riche. Nous y trouvons les plus grandes forteresses de la France médiévale, Pierrefonds, La Ferté-Millon, Coucy, le berceau de l'art gothique et une quinzaine d'abbayes prestigieuses, parmi lesquelles Saint-Médard et Prémontré. L'architecture rurale n'est pas en reste, une dizaine de fermes conserve des vestiges remontant au Moyen Âge, plusieurs dizaines ont encore des bâtiments du XVIIe et XVIIIe siècles. Les manoirs sont aussi extrêmement nombreux et dans les villages on ne compte plus les maisons anciennes. Partout le calcaire utilisé pour la construction donne aux bâtisses un aspect fini, solide et accueillant, souvent pimpant. L'architecture rurale soissonnaise étonne le visiteur par ses pignons à redents qui habillent les bâtiments. En 1835, Victor Hugo, dans une lettre à sa femme remarquait les pignons taillés du Soissonnais. Plus tard, Roland Dorgelès dans le réveil des morts parlait de notre maison dans ce style curieux du Soissonnais, qui dresse vers le ciel ses pignons à redents comme d'insolites escaliers où grimpe le soleil.
EXTRAIT DE LA TABLE
Le Soissonnais
Le paysage et le site
Principes généraux
Une architecture prédéterminée
Les principaux facteurs d'influence
La maçonnerie
L'extraction de la pierre
L'outillage du maçon
La taille des pierres
Les murs
Marques et inscriptions sur la pierre
La charpente
Charpente de combles
Autres structures
La couverture
Le chaume
La tuile
L'ardoise
Les menuiseries
Les peintures
Les sols
Le manoir
La ferme
L'architecture de la ferme
La maison rurale
La maison de plain pied
La maison surélevée
Les variantes : Presbytère et mairie
La grange
Les bâtiments d'exploitation
Les colombiers
Les moulins
Moulins à eau
Moulins à vent
Boutiques et ateliers
Halles
Tir à l'arc
Caves
Souterrains
Ensembles troglodytes
Les pignons à gradins
a façade de la maison
L'escalier
Les fours
Les portes et fenêtres
Aménagements intérieurs
Le mobilier de la maison
Les clôtures
Puits
Fontaines
Mares
Lavoirs
Ponts
Cimetières
Enclos fortifiés
Calvaires
Bornes
Conclusion
Annexe : La restauration des constructions rurales
Glossaire
Index
