LES PROPHÉTIES DE LA CHAISE-DIEU - La conspiration des fils de Caïn

Éditions CRÉER

À mi-chemin entre Le nom de la rose et Da Vinci Code, Pascal Descos nous livre un roman policier historique haletant. Les photographies de Michael Farigon apportent au récit une troublante authenticité tout en révélant les aspects peu connus de ce village

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Description

Auteur : Pascal DESCOS
Photographe : Michael FARIGON

BABELIO AVIS DES LECTEURS

Les Prophéties de la Chaise-Dieu - La conspiration des fils de Caïn

Roman policier historique

La Chaise-Dieu ! Qu’y a-t-il de commun entre ce petit village de Haute-Auvergne, le procès de Galilée et la Contre-Révolution du XIXe siècle ?
Philomène, journaliste à Canal 8, est persuadée d’avoir affaire à de doux illuminés quand elle débarque dans cette bourgade. De drôles de paroissiens se recueillent auprès du prophète Julien plongé dans un coma profond. Mais l’abbatiale qui domine le village abrite d’autres mystères. La Danse macabre n’a pas révélé tous ses secrets et quand Philomène apprend l’existence des Fils de Caïn, une étrange secte anticléricale, elle sait que l’histoire de l’humanité a rendez-vous ici.  
Et tout ça, à quelques mois du cinquantenaire du festival de musique sacrée auquel le pape a été invité.
 

Plus jamais La Chaise-Dieu ne vous laissera indifférent 
après avoir reposé ce livre.

EXTRAIT 

Philomène se presse. Elle sait que Louis et Anatole doivent être furax, mais que peut-elle faire ? Elle passe sous l’horloge de la gare de Paris Bercy qui indique 6 h 53. En ce mardi matin du mois de février, la nuit recouvre la capitale, mais à cette heure, c’est déjà la cohue. Les gens circulent en tous sens et elle se fraye péniblement un passage dans la salle des pas perdus. Elle atteint le composteur devant lequel une petite vieille permanentée bleu fluo cherche son billet dans un sac à main monumental. Dans ses bras, elle serre un petit shih-tzu. L’affreux roquet a une petite houppe sur la tête tenue par un chouchou de la même couleur que les cheveux de sa maîtresse. La mamie a déjà vidé la moitié de son sac sur le sol. Mais le titre de transport reste introuvable. La jeune femme trépigne alors que le petit chien la dévisage en gémissant. Que lui veut-il ? Lavé et shampouiné ce matin même, il pleure peut-être ses rêves inassouvis. Ronger un vieil os, humer un excrément ou pouvoir recouvrir de la sienne une odeur d’urine.
6 h 55. Son train part dans cinq minutes. À deux pas d’elle, une fille quelconque assise contre son sac de voyage la regarde les yeux vides. Cheveux filasse, regard éteint, elle glisse sa main le long de la cuisse en se grattant mollement. Le pantalon de treillis retenu par une ficelle est raide de crasse. Une SDF. Peut-être a-t-elle passé la nuit sur un des sièges ? Peut-être que c’est elle qui s’est soulagée dans le couloir derrière la rame de métro ? Une odeur forte et acide flottait à la sortie du RER. Philomène détourne le regard. 
Ça y est, le billet est poinçonné, mais la vieille permanentée entreprend à présent de ranger le sac. Philomène n’en peut plus. Elle déboite et se glisse jusqu’à un autre composteur grillant du coup la place à un lycéen.
— Elle s’en fait pas la meuf !
La meuf ne se retourne pas. De toute manière, il a raison, mais elle s’en fiche. Elle a seulement sollicité un peu brusquement la galanterie de ce garçon, se dit-elle.
6 h 57. Son train part dans trois minutes. Elle débouche sur le quai et aperçoit Anatole au milieu de l’allée. À contre-courant des voyageurs, le jeune homme est attendrissant. Avec son jean éternellement troué aux genoux et ses cheveux en bataille, son air lunaire le rend mystérieusement attirant. Ce n’est pas un garçon pour lequel on se damnerait. Non ! C’est tout autre chose. Il y a en lui une douceur qui réveille l’instinct maternel. Oui, elle a plus envie de lui passer la main dans les cheveux que de se laisser embrasser. Quand il l’aperçoit, ses sourcils se dressent tandis qu’un sourire crispé accentue son visage juvénile.
— Merde ! Qu’est-ce que tu fiches ? Le train part. Ça fait un quart d’heure qu’on essaye de te joindre sur ton portable.
Comme pour lui donner raison, le petit jingle de la SNCF résonne dans les haut-parleurs et la voix de Simone Hérault : « Le train à destination de Clermont-Ferrand va partir. Attention à la fermeture automatique des portes. »
— Oh, ça va ! Je suis là et c’est le principal.
Le jeune homme attrape sa valise et saute dans le wagon. Elle se précipite derrière lui. « Tu veux nous faire mourir. » Anatole est en colère. Même s’il est charmant et obligeant, il ne veut pas se laisser attendrir par le petit air de chaton peiné qu’elle prend. Elle le laisse maugréer tandis qu’ils se glissent dans l’allée. Les sièges sont déjà pratiquement tous occupés. Au milieu de la voiture, elle voit Louis, son preneur de son. Il lève le bras. 
— Philomène ! Je crois que tu seras en retard même le jour de ton enterrement.
— C’est la faute à ce taxi. Je l’avais commandé pour 6 h 15 et il n’est arrivé qu’à 6 h 30.
— C’est toujours la faute du taxi, lâche Anatole. Tu veux que je monte ta valise ?
— S’il te plait.
Ils partent pour trois jours et la jeune femme traîne avec elle une volumineuse malle. C’est chaque fois la même chose. Elle se promet de n’emporter que le minimum, mais ne parvient jamais à faire le tri entre le nécessaire et le futile. D’autant qu’ils annoncent de la neige dans le Massif Central. Elle a rajouté des pulls et une paire de bottes au dernier moment, ce matin, alors que le taxi attendait déjà au pied de son immeuble.
Le train s’ébranle et ils prennent place dans leur siège, Louis à sa droite le long de l’allée et Anatole en face d’elle. Ce dernier la dévisage ; il ne semble plus fâché. Il y a même sur son visage un enjouement surpris, un peu moqueur. La jeune fille pense alors que quelque chose de comique se dessine sur le sien. Elle est partie si vite qu’une mèche rebelle doit se dresser sur sa tête. Elle se passe la main dans les cheveux.
— Mais non, ne t’inquiète pas. T’es belle, lâche-t-il.
À côté d’elle, Louis qui consulte un dépliant touristique sur le Livradois relève la tête. Ses yeux bruns la détaillent d’une manière presque impudique. Des yeux couleur d’automne. Elle se sent nue face à lui, mais ça ne la gêne pas.
— Il faudra que je te parle. J’ai lu un truc sur le blog des amis du Saint des Limbes. Diane Clairvaux a annoncé la mort du Patriarche.
— Ouh là ! Et tu as une idée de qui il peut s’agir ?
— Pas du tout. Peut-être le doyen de la commune. J’ai aussi du nouveau à propos des deux morts qui nous manquent.
— On en parle tout à l’heure ? Il faut que je termine ma nuit. Je suis crevée.
Elle lui sourit et s’étire. Fermant les yeux, elle imagine Louis penché sur elle. Il approche ses lèvres. Sa main glisse dans ses cheveux. Il déboutonne son chemisier. Bientôt, le sombre roulement du train résonne en elle alors que sa conscience s’évapore.

C’est le cliquetis du chariot chargé de boissons chaudes et de viennoiseries qui la tire de son sommeil. Combien de temps s’est-elle assoupie ? Dix minutes ? Une demi-heure ? Louis est toujours plongé dans son dépliant publicitaire. Il n’a pas glissé sa main dans ses cheveux ni déboutonné son chemisier. Tant pis. Le train a pris maintenant sa vitesse de croisière et la nuit s’estompe peu à peu au-dessus des cités de banlieue. Le convoi parfois bouscule brutalement des gares encore endormies. L’horizon s’illumine peu à peu et fait pâlir les lucioles orangées qui ont veillé sur la nuit de la couronne parisienne. L’employé SNCF s’arrête à leur côté pour servir une passagère. Philomène regarde les boissons chaudes qui sont proposées. Un café noir, voilà ce qu’il lui faut. Mais Louis qui a croisé son regard le lui déconseille. « Ne prends pas de cette lavasse lyophilisée. Je te paierai un vrai café à la gare de Clermont-Ferrand ». La jeune fille, du coup, attrape son sac à main. Elle sort son lecteur MP3 et glisse des écouteurs dans ses oreilles. À l’instant, les premiers accords de Dernière danse d’Indila voyagent dans sa tête. Philomène est prête à replonger dans un somme fragile.
La nuit a été courte. La veille, elle s’est arrêtée chez Marion pour prendre un dernier verre. Il y avait Grégoire et Akim. Akim, c’est sa grande faiblesse. Disons, une de ses faiblesses. Il sait sourire, ce salopard. Un sourire Canal +, avec la bonne dose de désinvolture et de dérision. Il dit partout qu’il a travaillé au cinéma et à la télé. D’après Marion ce serait plutôt au rayon porno. Peu importe, on lui pardonne tout. 
Bref, hier au soir, Philomène a failli succomber avant de se rappeler qu’elle avait un train à prendre le lendemain matin.

Caractéristiques

  • Auteur : Pascal DESCOS - Photographe : Michael FARIGON
  • Format 16 X 24 cm, épaisseur 12 mm
  • 204 pages
  • Ouvrage illustré de photos noir et blanc
  • Couverture souple sans rabats

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