Maquignon

Reproduction d'une peinture de Victor Fonfreide

LES FOIRES

Sa situation dans une zone de contact entre des pays diffé­rents, destinait Aurillac à servir de lieu d'échange entre la monta­gne et le Bas Pays. Ses foires mensuelles, grands rassemblements de paysans hauts en couleur, de bêtes et de marchandises de toute sorte sont pour l'artiste une grande attraction et la source où s'ali­mentera toute son œuvre. À son poste d'observation, le foirail, muni de son carnet de croquis et de son crayon, il ne rate pas une foire : tout l'étonne, tout le ravit : la beauté de la race des Salers, le caractère très marqué des types humains et surtout le pittoresque des costumes paysans.

De tous côtés ondulent les croupes acajou des vaches, domi­nées par les lyres claires que forment leurs longues cornes poin­tues ; les véhicules sont arrêtés au milieu des bêtes, pointant leurs brancards vers le ciel ; les forains ont dressé des tentes multicolores et interpellent la foule ; les paysans et les maquignons auxquels se mêlent quelques femmes vont, viennent, discutent, s'interpellent et une sourde rumeur coupée d'éclats de voix et de longs beugle­ments monte de la foule.

Victor Fonfreide (1872 - 1934) peintre de l'Auvergne ancienne et paysanne 

L'Auvergne de Victor Fonfreide, c'est la "Grande Auvergne" l'Auvergne véritable, l'Auvergne de la Terre, de cette terre qui fait les hommes rudes de nos montagnes volcaniques.