LE PARJADIS DES SOLITUDES

Éditions CRÉER

Un véritable feu d'artifice d'histoires qui se répondent et rebondissent, dans la magie du verbe, d'humour, beaucoup de tendresse et une amitié infinie pour cette race de fer !

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Description

Auteur : Philippe ROUCARIE
 

BABELIO AVIS DES LECTEURS 

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C'était une école à classe unique dans un village débordant de vie.
Aujourd'hui, le pays est vide et l'école est fermée.
Mais demain, lorsque d'autres voyageurs, venus d'un autre Univers, aborderont à nouveau ces grands espaces ils découvriront qu'ils y ont été précédés par des hommes dépositaires d'une civilisation très affinée.

Au coeur d'une population rurale qu'une littérature misérabiliste a longtemps présentée comme chargée de tous les handicaps, l'auteur nous fait découvrir d'incomparables disponibilités d'observation, de rigueur, d'inventions, de travail et de courage.

De la forêt des hommes qui s'étendait à ses pieds, il ne voit que les arbres les plus grands. Des personnages exceptionnels dans leurs vies et dans ce qui fait la trame de leurs jours : le travail et son organisation, la chasse avec des scènes captivantes et ses passions, les fêtes, les rivalités de village, les élections et leurs bassesses.

Un véritable feu d'artifice d'histoires qui se répondent et rebondissent, dans la magie du verbe, d'humour, beaucoup de tendresse et une amitié infinie pour cette race de fer !

Mais au-delà, c'est tout le monde rural qui se reconnaîtra dans sa lutte pour conserver la vie à l'ombre de ses places, pour éviter aux cloches de ses églises de devenir muettes et à ses écoles de ne subsister que dans le souvenir.

EXTRAIT

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«Philippe, si tu ne parles pas de nous, personne ne se souviendra, jamais!...»
Était-ce le jour du bal ? Était-ce celui de la fête ? Était-ce le soir du match ? A vrai dire, aujourd'hui, ma mémoire est infidèle, mais je les revois tous autour de moi dans le bruit des conversations et la fumée des cigarettes. Il y avait peu de temps que j'avais été nommé parmi eux mais j'étais heureux, infiniment et je me sentais bien avec mes nouveaux amis, mes amis de la Montagne. 
C'est Bert qui m'avait pris à part. Il m'avait entraîné au fond de la salle et au milieu de la joie ambiante sa voix était étrangement grave. Je riais, j'avais vingt ans et je les croyais aussi durs aussi solides aussi éternels que le granit sur lequel ils étaient ancrés. Je n'avais pas compris que l'hémorragie avait commencé. J'ai promis. On promet toujours dans de tels cas et comme toujours j'ai oublié ma promesse. 
Le temps a couru. J'ai cultivé la vanité, celle des diplômes et celle de la réussite. 
Je les ai quittés, mes amis et je suis parti dans des lycées de plus en plus grands et dans des villes de plus en plus importantes. J'ai vu défiler des générations de jeunes avec leurs inquiétudes, leurs colères, leurs mutismes, leurs refus, leur enthousiasme.
J'ai vu défiler des générations d'enseignants avec leur dévouement, leurs certitudes, mais aussi leur égoïsme et leurs contradictions. J'ai entendu pendant des années parler de l'opposition des générations et plus le temps a filé plus les événements m'ont appris que cette opposition qui explique tant d'échecs des adultes était, en fait, l'aveu de leurs insuffisances.
Et j'ai eu brusquement une furieuse envie de mendier à l'adolescent que j'avais été la joie de me laisser parcourir un peu de route en sa compagnie. Et le souvenir de mes complices m'est revenu... et celui de ma promesse. Je m'en suis ouvert à un ami versé dans la littérature. J'avais l'enthousiasme d'un
junior retenu pour la première fois dans la grande équipe de rugby. La douche n'a pas été écossaise. Elle a été simplement glaciale.
« Tu veux te promener dans des sentiers battus où il n'y a aucune place pour ceux qui pensent encore y cueillir des marguerites. A l'heure actuelle il y a trois solutions pour réussir : il faut être grossier et avec tes gens ce ne doit pas être difficile; il faut être porno et dans ton pays perdu aux confins de l'homme et de la bête il doit bien y avoir des sentiers inexplorés. A défaut il te faut faire de la science fiction. A moins et ce serait tout autre chose que tu imagines quelque cadavre caché avec tes gendarmes menant l'enquête. Sinon, tu te promèneras sur une route où des milliers sont passés et ont arraché toutes les fleurs que tu penses offrir! »

J'étais troublé quand j'ai retrouvé mon pays et ses espaces de liberté. J'étais fébrile de l'agitation des foules. J'avais l'esprit brouillé et j'étais prêt à abandonner.
Je suis parti avec l'aube. La Montagne était douce et molle. Elle sortait petit à petit des brumes de la nuit et un halo mauve lui offrait une parure de Reine. Il aurait fallu un immense effort pour imaginer que les premiers hommes - c'est-à-dire hier - y avaient vu l'Apocalypse dans le déluge de feu que vomissait ses entrailles.
Aujourd'hui, elle était accueillante, souple sous le pied. J'ai marché longtemps. J'ai retrouvé mes horizons familiers, le vallonnement du Luguet, la grosse bosse du Chamaroux et, là-bas, mon école.

Caractéristiques

  • Premier ouvrage de Philippe ROUCARIE
  • Format 16,5 X 24 cm, 15 mm d'épaisseur
  • Imprimé sur papier bouffant blanc 80g
  • 256 pages
  • 1ère éditions 1996 épuisée - ré-impression mai 2014
  • Poids: 425g

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